Volltext: [Gable-Ouvrier] (T. 6)

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VILLE 
a lors; quand il leur fallait traiter de leurs affaires, ils etaient obliges 
a de tenir leurs assemblees dans les places publiques ou dansles eglises, 
a dans les chapitres de communautes ou dans les cloitres religieux. 
a (Yetait aussi dans ces lieux qu'on representait les fetes qui servaient 
a de divertissements publics. n La eathedrale de Laon servit jusqu'au 
Xvie siecle de lieu de reunion pour les habitants de la ville. Des assem- 
blees se tiennent pendant les XlVc et xvt siecles dans les cathedrales 
d'Auxerre, de Paris, de Sens, lorsqu'ils'agit de deliberersurles affaires 
publiques. (les edifices avaient conserve quelque chose de la basilique 
romaine; des marches sinstallaient sous leurs porches, et meme sous 
leurs voütes on vendait. Les eveques seleverent naturellement contre 
ces habitudes; mais ce ne fut que bien tard qu'ils parvinrent a les 
detruire entierement. Il ne faut pas par consequent, demander a la 
France des X118, X1112 et XIVC siecles ces vastes batiments municipaux 
des villes de l'Italie etdc la Flandre; ils n'ont jamais existe parce qu'ils 
n'auraient pas lieu d'exister. Mais aussi est-ce dans ces provinces fran- 
caises situees au nord de la Loire que l'on voit selever, sous une puis- 
sante impulsion, les plus grandes cathedrales qui aient etc construites 
dans la chretiente 51 cette epoquef 
Pour se faire une idee exacte de ce qu'il y avait de precaire dans Peta- 
blissement municipal de la ville de Paris, par exemple, il suffit de lire 
ce qu'ecrit Sauval sur ce quaetait la maison de villeavzint le milieu du 
x1v' siecle. Ce ne fut qu'en 1357 que le receveur des gabelles vendit au 
prevol; des marchands, Etienne Marcel, la maison qui devint delinitive- 
ment Fhotel de ville. a Pour ce qui est du batiment, ajoute Sauval, 
a detoit 1m petit logis qui consistoit en deux pignons, et qui tenoit a 
cc plusieurs maisons bourgeoises. a Ce fait seul donne assez a entendre 
que les hotels de ville, en France, ne differaient guere, pour la plupart, 
jusqu'au xv' siecle, des maisons de particuliers. Cependant Bourgue- 
villet pretend que la ville de Caen possedait une maison commune 
a de fort ancienne et admirable structure, de quatre estages en hauteur, 
a en arcs-boutans fondez dedans la riviere sur pilotins, laquelle tlue 
a par trois grandes arches (cet hotel de ville etait bati surle pont Saint- 
a Pierre); et aux coings de eest edifice et maison sont quatre tours qui 
a se joignent par earneaux, en l'une desquelles (qui faict le befroy) est 
a posee la grosse orloge: ceste quelle maison, pont et riviere, separent 
a les deux costez de la ville, de faoon que les quatre murailles d'icelle 
w commencent, finissent et aboutissent sur ce pont, anciennement ap- 
a pelle de Darnetal, comme il se treuve par czertaine chartre (istant 
u au matrologe ou chartriei- de la ville, de l'an 1365. n En effet, dans de 
vieux plans de la ville de Caen 2, 011 voit, figure sur le pont Saint-Pierre, 
' Les Recherches ct Antiquitez, de la province de Neustrie,_d präsent duchri de Nor- 
mandie, 1210., par Ch. du Bourgueville, sieur de Bras. _Nouv. ädiL, (mon, 1833. 
2 Notamment celui de Märian ct celui grave clf [lzc-smzile dans l'ouvrage de Bourgueville, 
ddit. de 1833. 
	        
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