Volltext: [Gable-Ouvrier] (T. 6)

HÜTEL 
VILLE 
Get edifice se compose d'un seul corps de logis, avec grand escalier 
ä vis dans la partie anterieure centrale; cet escalier est couronne par 
un tres-joli beffroi. Au rez-de-chaussce, au premier-et au second etage, 
de grandes salles sont disposecs a droite eta gauche de la tour centrale. 
Au-dessus dc la porte, une large niche avait ete remplie par une statue 
equestre de Louis Xll. Deux echauguettes saillantes flatnquent les deux 
angles du bzttinient. On observera que cette tradition avait ete suivie 
encore dans Fhotel de ville de Paris, eleve pendant le xvre siecle et ter- 
mine sous Henri IV. 
Les maisons de ville du Nord possedaient toujours un balcon saillant, 
une breteche, d'on l'on pouvait parler au peuple assemble surla place. 
A Compiegnc, ce balcon n'est (leja plus qu'une petite loge disposee 
a la base du- beffroi, au niveau de la balustrade du comble. A Paris, la 
breteche est remplacee par le large escalier avec perron qui donne 
acces ä la cour centrale; mais a Arras, bien que Fedifice municipal 
date de la fin du xvl" siecle, la breteche traditionnelle existe encore ou 
existait il y a peu d'annees. 
Plusieurs causes avaientcontribue a priver les villes franeaiscs situees 
au nord de la Loire des batiments destines aux reunions municipales. 
Jusqu'au xrv" siecle l'affranchissement des communes, bien qu'il eüt 
eu des consequences considerables au point de vue politique, n'avait 
pu que tries-difficilement s'etablir d'une maniere durable. Vers la fin 
du xnc siecle, des eveques, soit pour reconquerii"Fautoritc, soit pour 
trouver un point d'appui dans leurs tentatives dempietement sur le 
pouvoir feodal laique, s'etaient mis a elever, a Noyon, a Senlis, a Sens, 
a Paris, a Amiens, a Ghartres, a Troyes, a Bourges, a Reims, a Soissons, 
a Laon, a Cambrai, a Arras, a Beauvais, a Auxerre, a Rouen, d'im- 
menses eglises cathedrales, äla construction desquelles les populations 
urbaines avaient apporte une ardeur d'autant plus active, que ces edi- 
fices prenaient alors a la fois un caractere civil et religieux. Les cita- 
dins appeles par les eveques a concourir a Tedification du monument, 
avec l'assurance que ce monument leur serait ouvert pour leurs assem- 
blees, regarderent longtemps, dans ces villes dependantes ou voisines 
du domaine royal, la eathedrale comme un edifice municipal. Et nous 
voyons en effet que jusqu'au xve siecle, les cathedrales servent non-- 
seulement au service religieux, mais a des reunions politiques et pro- 
fanes (voy. GATHEDRALE). Cette habitude prise, les populations urbaines 
du nord de la France sentaient moins le besoin deleverdes maisons 
de ville, d'autant qu'ils savaient par experience que ces edifices muni- 
cipaux excitaient la defiance des seigneurs suzerains. L'ombre des Cathe- 
drales leur suffisait. Ainsi, ce n'est qu'en 14-52 que Jean de Bourgogne 
accorde les permissions necessaires pour batir un hotel de ville a 
Auxeppe, a Les habitants, dit Lebeuf 1, n'en avaient point eu jusqu'a- 
' Jlläm. sur 
L. III, p. 319. 
Fhist. 
ecclds. 
cfllumerrc 
(sous 
la däpeml. 
duc de Bourgogne),
	        
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