FOURCHES
ay ont ete mises neuves, et mis deux coings de pierre en l'un des
apilliers estraiefs, au lieu de deux autres qui estoient uses et manges
a d'eau et de gelee, dont pour ce avoir fait, ils (loivent avoir, etc.
En 1166, nous lisons dans les memes Comptes (laage 389) ce passage :
u A la grant Justice de Paris furent atta(fliees et clouees cinquante deux
a chaines de fer pour servir a pendre et etrangler les malfaiteurs qui
u en icelle ont eue et seront mis par ordonnance de justice. n En 1185,
le gibet de Montfaucon menacait ruine, car les Comptes de la prcfvüzä
contiennent cet. zirticle (p. 176) : a et. fut fait aussi un gibet joignant
a le grand gibet, qui est en danger de choir et tomber de jour en
(tJOUP. a
Les condamnes etaient" suspendus aux traverses au moyen dechelles
auxquelles ils devaient monter, pretzetles du bourreau, a Huit grandes
u echelles neuves mises en la Justice patibulziire de iilontfziucon 1. a (les
echelles depassziient: tzhaque lPIIVOPSG de maniere que le patient eut la
tete a la hauteur voulue; le bourreau, monte sur le liant de Fechelle,
lui passait la ehaine autour du cou, et, descendant, retirait Pechelle.
Voici donc, d'api-es la (lescription de Sauval et les documents gra-
phiques 2, le plan (fig. 1) en A. des fourches patibulaires de Montfaiucon.
Vu leur hauteur (10 metres au moins), les piliers ne pouvaient pas
avoir moins d'un metre de diametre; les seize piliers, ifanges a en deux
tiles sur la largeur et une sur la longueur n, (levaient laisser quinze
intervalles entre eux de 1'250 sur le grand cote et de sur les
deux petits. Il ne pouvait donc y avoir qu'une ehaine a Clttlqtlfä "tra-
verse des petits cotes et deux au plus entre celles du grand. Les tra-"
verses etant au nombre de trois, cela faisait soixante Cllilillüä. Ainsi
s'explique le nombre de cinquanltä-tletix tzhaines neuves fournies en
Les traverses etaient necessztiremtznt (louhlties, tant. pour fixer les
(fhaines que pour permettre au bourreau de se tenir (lessus, et pour
elresillonneif convenablement des piles aussi hautes. Il fallait donc
quatrti-viiigt-flix traverses, ou soixante seulement, si les traverses
basses etaient simples. La fourniture de quarante huit traverses
neuves faite en 1125 n'a donc rien qui puisse surprendre.
La hauteur des [iiles (en tltllllfliiiiälll, que la taipisserie de l'Hotel
de ville indique une traverse de trop) ne peut laisser de doutes sur
le nombre de ces traverses. On nlaurait pas cleve ("les piles de plus de
10 meires de hauteur pour ne poser qu'une traverse superieuria et une
seule intermetliaire, car il y aurait eu ainsi des places perdues en hau-
tOUP: or, il est certain qu'on tenait a en avoir le plus grand nombre
possible.
On voit, en B, sur le plan A, le caveau indique en pointille, avec son
' Comptes et ordinaires (Sauval, t. III, p. 533).
' 'I'apisscric de 1'H:3tel de ville, vue de Fhüpital
rais. Vue de Fhüpital Saint-Louis, Pärellc.
nt-Louis,
Sai
Ghätillon
Chälon-