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Dans un meinoire sur le blocus d'Alesiat', Ivl. le capitaine du genie
Prevost nous pin-ait avoir parfaitement compris comment etaient
faconnes les stimuli dont parle Gesar. Parmi les objets antiques trouves
pres dlAlise, dit le savant officier, on remarque des broches de fer qui
ont resolu pour lui la question des stimuli. Ces morceaux de fer ont
0m29 et un peu plus, Uest-il-dire qu'ils ont un pied romain; leur equar-
rissage au milieu est de ils sont cintres en cote de vache et
appointes par les deux bouts. a Tous les auteurs, ajoute M. Prevost, qui
a ont parle des s!z'1nulz' de Gesar ont cru qu'ils consistaient en un ron-
a din de bois enfonce en terre avec une pointe de fer encastree elle-
a mcme dans le piquet et surgissant au-rlessus du sol. Quelque simple
a que soit cet objet, il est encore difticile a executcr : on aurait fendu
u bien des rondins, en essayant d'y introduire de force une tige de fer;
u il aurait fallu ensuite appoinler cette derniere en la limant a froid,
f: ce qui eut demande beaucoup de temps n (puis fallait-il avoir des
limes); a on eut etc oblige de frapper avec precaution sur la tcte du
c piquet. de bois pour l'enfoncer en terre sans risquer de le fendre.
a Toutes ces minuties sont tres-appreciees de ceux qui ont. l'occasion
u de faire executer rapidement de petits objets en nombre innnense
a par les premiers individus venus? Rien n'est plus facile avec les
a broches trouvees a Alise : quelques forgerons les fabriquaient; ils
a faisaient aussi les petits crampons A, pareils a ceux avec lesquels
a nous attachons nos conducteurs sur les mandrins de bourrage des
w fourneaux de mine. On fixait a l'aide de deux de ces crampons la
a broche sur la paroi d'un rondin ayant un pied de long. Maintenu en
a C et en D, le fer ne pouvait glisser le long du bois dans aucun sens,
u puisqu'il avait son plus fort equarrissage au milieu...... l) (et une
courbure qui le forcait de se serrer fortement contre le bois). c Peut-
c etre mettait-on deux ou trois broches pareilles autour du meme pi-
a quet; dans ce dernier cas, il fallait, pour l'enfoncer en terre, frapper
a sur sa tete par Pintermediaire d'un rondin recevant les coups de la
ff masse; alors l'engin represenlziit encore mieux le lzanzus du texte
K latin.
De leur cote, les Gaulois, du temps de Cesar, cfntouraient leurs camps
et places fortes de fosses creuses en terre ou meme dans le roc; ces
derniers etaient a parois verticales avec rempart interieur. (l'est ainsi
que sont disposees les defenses de loppizluin gaulois qu'on voit encore
a Fexlremiteä occidentale du mont Ganelon, pres de Conipiivgne. Les
fosses de cette place ont lO metres de largeur sur une profondeur
de3 a 4 mctres, sontsepaifes l'un de l'autre par un espace de 15 metres
f Recherches sur le blocus cPAlesia. Paris, 1858, Lcleux.
5 C'est en appuyant les recherches archüologiques sur ces observations pratiques ql
peut en effet arriver aux ciäcouvertcs süricuses; et M. Prüvost est ici parfuiLL-iunnt d
le vrai, lorsqu'il dit, que beaucoup de ces questions si longuement ciebattucs entre
archäologues ne peuvent ätre räcllement räsolucs que par les praticiens.
l'on
ans
les