Volltext: [Dais-Fût] (T. 5)

L FONTS ]  534  
((1111 peu plus d'un siecle (dest-a-ilire depuis le commencement 
a du xvne siecle), la coutume s'est introduite en quantite de paroisses, 
(K et particulierement de la campagne, de sonner les cloches ziprtas le 
u hapteme des enfants. Ce sont, a mon avis, les sonneurs, les sacris- 
a tains, les fossoyeurs, les hedeaux, qui l'ont introduite, par la consi- 
e deration de Finteret hursal qui leur en revient...... Le concile pro- 
r: vincial de ltcims, en 1583, n'autorise pas cette coutumem.  
Jusqu"au 1x" siecle, il paraitrait, qu'on ne haptisait solennellement 
que les jours de Paques et de la Pentecote; du moins cet. usage sem- 
ble-t-il avoir ete etabli a dater du v8 siecle, car il est certain que dans 
les premiers siecles du christianisme les zipotres haptisaient sans oh- 
server ni les jours ni les tempsk Clovis fut baptise le jour de Noeli. 
Le pape saint Lcon, qui selcve avec force contre la coutume de hap- 
tiser en autre temps que le jour de la resurrection, admet. toutefois 
que le bapteme peut etre Lionne, en des cas extremes, hors du jour 
consacre. 
Pascalin, eveque de Lilybee en Sicile, fait savoir au pape saint Leon, 
en 443, qutil y avait dans cette ile une eglise (du village de Meltinesl 
dont les fonts se remplissaient miraculeusement tous les ans, la nuit 
de Paques, a l'heure du bapleme, sans qu'il y eüt ui tuyau, ni canal, 
ni eau dans les environs. Apres le bapteme, cette eau (lisparaissait. 
Ajoutons, cependant, que saint Augustin dit clairement que le bape 
teme pouvait etre donne en tout temps : a Par totum annum, sicut uni- 
cuique vel necessilas fait vel voluntas..... n 
La solennile donnec au sacrement du bapteme explique pourquoi, 
dans le voisinage des egliscs les plus anciennes, il y avaitun bapti- 
stere; dest-a-dire un edifice assez spacieux pour contenir un certain 
nombre de catechumenes venant le meme jour pour recevoir le bap- 
teme. Ces edifices etaient ordinairement circulaires, occupes au centre 
par un bassin peu profond dans lequel on faisait (lescendre les per- 
sonnes qu'on baptisait par immersion 3. 
La coutume de baptiser les enfants peu api-es leur naissance, en 
tout temps, prevalut sur les (lefenses de saint Leon et des conciles de 
Tolede, d'Auxerre, de Paris et de Girone. Des le xit siecle, nous 
voyons que des cuves baptismales sont placees dans toutes les eglises, 
non dans des editices speciaux, et que le baptenie est donne par les 
pretres, en dehors des fetes de Päques, de la Penlecote ou de Noül. 
f (r Primum omncs docebant, et omnes baptizabant quibuscumque diebus vel temporihnls 
a fuissct occasio. v (Auctor sub ozmnine Ambrosii, in epist. ad Ephes, cap lv.) Voy. Guil- 
laume Durand, traiL, ädit. de M. Barthclemy, notes, t. IV, p. 430 et SLllV. 
2 Lettre de saint Avit, äväque de Vienne, in Glovis. 
J Il existe un baplistcre ä cütä dc la basilique dc Saint-Jean de Lutran i: Rome; on a 
depuis peu dccouvert celui qui etait proche de l'ancienne cathcdrale de lllarseillc, du 
v2 siäcle. On voit encore ceux des catlledralcs d'Aix en Provence ct dc Frcjus. Ucdillcc 
place sous lc vocable de saint Jean, il Poiticrs, parait avoir servi de baptisterc pcrldam 
les v' et W siccles. 
	        
Waiting...

Nutzerhinweis

Sehr geehrte Benutzerin, sehr geehrter Benutzer,

aufgrund der aktuellen Entwicklungen in der Webtechnologie, die im Goobi viewer verwendet wird, unterstützt die Software den von Ihnen verwendeten Browser nicht mehr.

Bitte benutzen Sie einen der folgenden Browser, um diese Seite korrekt darstellen zu können.

Vielen Dank für Ihr Verständnis.