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FLORE
lleurs de la Goronille a peine (leveloppees (fig. b), et les crochets pri-
mitifs qui ornent. les angles de ces chapiteaux, une grande analogie?
La section d'une de ces feuilles de Plantain (fig. 3), faite sur ab et tra-
cee en A, est observee tidelement dans les sculptures que nous don-
nons ici. Avant de pousser plus loin l'examen de la flore monumentale
de lecole laäque, il est necessaire de se rendre un compte exact du
melange qui s'etait fait, pendant la periodc romane, des traditions an-
tiques avec cerlaines formes inspirees evidemnient par quelques vege-
taux (le nos bois. Des ocrivains ont dejit fait, a ce sujet, des observations
ingenieuses, sans toutefois zippuyer ces observations par des figures
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etutliees: les uns pretendent. que les ornements qui, au X118 sieele,
sont arrives a former ce qu'on aippelle la tleur de Lis, ont eus inspires
de llris ou du Glaieul ; les autres, que ces ornements sculptes et peints,
si frequents a dater (le la tin du x10 sieele, sont une reminiscence des
plantes aroides. Nous laisserons chacun juger le proces, nous nous
liornerons a fournir les pieces; aussi bien importe-tfil assez peu, a notre
avis, que les sculpteurs des x10 et X118 siecles aient copie l'1rz's ou FArum;
la question est de savoir si ces sculpteurs ont ajoute quelque chose
aux traditions usees (les arts romans dans leur ornementation. Le fait
ne parait pas douteux.
Prenons d'abord les Aroüläcs, qui paraissent avoir inspire nos sculp-
teurs (les une epoque fort ancienne.
D'apres Jussicu, les Aroidtäes sont u des plantes a racines tubereuses,
a a feuilles simples, alternes,engatnantes; fleurs unisexuelles,reunies
w dans une swäritable spathe eoloree, avec ou sans perianthe particulier;
u un style; fruit haecitorme. n
Ijftrzun maculatum, connu vulgairemen t sous le nom de Gouet eu Pied-
de-veau, porte une tige drcssee, simple, nue, haute de 0m20 environ,
glabre. Les feuilles sont radicales, portecs sur de longs petioles, gran-
des, sagittees-cordiformcs, comme tronquees obliquement des deux
cotes a la base, entieres, sans taches, glabres. La spathe terminale est
allonger! algue g le spatlice est tnoititä moins long qu'elle. En mürissant,
la portion qui est ait-dessus des baies tombe; celles-ci PGSlCUt grosses,
nombreuses. rouges et contiennent. deux graines chagrinees. Les fleurs