Volltext: [Dais-Fût] (T. 5)

 472)  L FLEURON j 
vers lornementatioii de convention, symetrique, morte, fossile, copiee 
sur des copies; ou nous nous lancons dans le (lomaine du caprice, 
de la fantaisie, parce qu'il y a un siecle des artistes possedant plus 
deverve que de goüt nous ont ouvert cette voie dangereuse. Au- 
tant la fantaisie est seduisante parfois, lorsqu'elle arrive naturelle- 
ment, qu'elle est une boutade de l'esprit, autant elle fatigue si on la 
cherche. Les ornements que nous fournit cet article (ornements d'une 
importance singuliere, puisqu'ils servent de terminaison aux parties 
dominantes des editices) ne sont point le resultat d'un caprice, mais 
bien de Fetude zit-tentive et fine des vegetaux. Il y a une tlore gothique 
qui a seslois, son harmonie, sa raison (Yexister pour ainsi dire, comme 
la tlore naturelle; on la retrouve dans les bandeaux, dans les chapi- 
teaux, et surtout dans ces fleurons de couronnement, si visibles, se 
detachant souvent sur le ciel, dont le galbe, le modele, l'allure, peu- 
vent gater un monument ou lui donner un aspect attrayant. La variete 
des fleurons du X1110 siecle est infinie, car, bien que nos editiees de 
cette epoque en soient couverts, on n'en connait pas deux qui aient 
ete sculples sur un meme modele. Aussi n'en pouvons-nous presenter 
a nos lecteurs qu'un tres-petit nombre, en choisissant ceux qui se 
distinguent par des dispositions particulieres ou par une grande per- 
fection (Pexecution. 
Dans les edifices de Plle-de-France et de la Champagne, ces fleu- 
rons sont incomparablement plus beaux et varies que dans les autres 
provinces; ils sont aussi mieux proportionnels, plus largement com- 
poses et executes. Ceux, en grand nombre, qu'on voit encore autour 
de la cathedrale de Paris, ceux du tombeau de Dagobert, a Saint- 
Denis, ceux de Peglise de Poissy (fig. 9) qui terminent les arcs-bou- 
tants du choeur, ceux de la cathedrale de Reims (nous parlons des 
anciens), sont, la plupart, d'un bon style et executes de main de 
mai tre.  
Autour des balustrades superieur-es de Notre-Dame de Paris, on peut 
voir des fleurons, il base carree, terminant les pilastres, qui sont d'une 
largeur de style incomparable (voy. BALUSTBADE, fig. t0). Ceux de la 
balustrade exterieure de la galerie du choeur, dont nous avons recueilli 
des flebris. avaient un caractere de puissance et dkänergie qu'on ne 
trouve exprime au meme degre dans aucun autre monument de cette 
epoque (commencement du X111" siecle) [fig 40]. 
Vers latin du X1110 siecle, ces ornements (leviennent. plus refouilles, 
imitent servilement la tlore, puis ils adoptent des formes toutes parti- 
culieres empruntees aux excroissances de la feuille de chene (noix de 
galle), aux feuilles d'eau. Cette transition est sensible dans Peglise Saint- 
Urbain de Troyes, elevee pendant les (lernieres annees du X1116 siecle. 
Les grands fleurons 51 trois rangs de feuilles qui terminent les gables 
des fenetres sont sculptes avec une hardiesse, une desinvolture qui 
atteignent Fexageration (fig. H).
	        
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