Volltext: [Dais-Fût] (T. 5)

FLEGHE 
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en meme temps cherche a faire ressortir les qualites de la conception 
primitive, d'avoir releve le merite de l'artiste, puisque nous nous mon- 
trions severe pour une oeuvre evidemment, incomplete. Bien (lautres 
constructions malheureuses ont detruit l'unite de (zonceplion de la faca- 
de occidentale de Notre-Dame de Strasbourg; le beffroi central, entre les 
deux tours, est une adjonction monstrueuse qui change absolument 
les proportions de cette faeade, adjonction inutile et qui doit fort tour- 
menter les Steinbach dans leur tombe, si toutefois les architectes, 
dans l'autre monde, ont connaissance des changements qu'on t'ait subir 
a leurs oeuvres: ce qui serait pour tous, sans exception, un supplice 
continuel. 
Si les architectes du XVe sieele avaient possede les ressources dont 
disposaient ceux du commencement du X1110 siecle pour la construction 
des grandes cathedrales, ils nous auraient laisse des fleches de pierre 
merveilleuses par leur combinaison, car l'architecture de ce temps se 
pretait plus qu'aucune autre a cesjeux (l'appareil. Il est douteux, tou- 
tefois, que ces monuments pussentproduire plus d'effet que nos tleches 
de pierre des XIlE et X1110 siecles, sobres dans les details, mais d'une 
si parfaite elegance comme silhouette, et, au demeurant, beaucoup 
plus solides et durables. Le domaine royal est la veritzible patrie des 
flechcs; c'est la qu'il faut etudier les principes qui ont (lirige nos 
architectes de Fecole laique a son origineLa Normandie a eleve, pen- 
dant le X1119 siecle, un grand nombre de tleches qui existent encore, 
grace a la honte des materiaux de cette province; mais ces conceptions 
sont loin de valoir celles de Plle-de-France. Les tleches des eglises 
de FAbbaye-aux-Ilommes de Gaen, des cathedrales de Goulances et de 
Bayeux, ne nous presentent pas une entente parfaite des details avec 
l'ensemble : leurs pinacles sont mesquins, confus, couverts de membres 
trop petits pour la place qu'ils occupent; les silhouettes sont molles, 
indecises, et n'ont jamais cette male energie qui nous charme dans 
les contours des tleches de Ghartres, de Saint-Denis, de Senlis, de Ver- 
nouillet et dliltampes; 
FLifzcmzs nu CIIARPENTEBIE.  Il nous serait difficile de dire a quelle 
epoque remontent les premieres fleches construites en bois. Il en exis- 
tait au X119 siecle, puisqu'il est fait mention alors d'incendies de clo- 
chers de charpente; mais nous n'avons sur leur forme que des donnees 
tres-vagues. Ces fleches consistaient alors probablement en de grandes 
pyramides posees sur des tours carrees, couvertes d'ardoises ou de 
plomb et percees de lucarnes plus ou moins monumentales. Il faut, 
d'ailleurs, bien definir ce qu'on doit entendre par lleclie de charpente. 
Dans le nord de la France, beaucoup de tours de maoonnerie etaient 
et sont encore couvertes par des pavillons de bois, qui ne sont, a pro- 
prement parler, que des combles tries-aigus. La ilcche de charpenterie 
est une oeuvre il part, complele, qui possede son soubassement, ses 
etages et son toit. Elle peut, il est vrai, etre posee sur une tour de nia-
	        
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