FLECHE
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Denis. On employait aussi les fixes, par parties, pour orner les vete-
rnents des statues, les devants d'autel; les retables, les tombeaux. On
en voit jusque dans les pavages. (Voy. APPLICATION, PEINTURE.)
FLECHE, s. f. Ne s'emploie habituellement que pour (lesigner des
clochers de charpenterie recouverts de plomb ou d'ardoise, se termi-
nant en pyramide aigue. Cependant les pyramides de pierre qui sur-
montent les clochers d'eglises sont de xi'e'ritahles tleches, et l'on peut
dire : la fleche du clocher vieux de Chartres, la tleche de la cathedrale
de Strasbourg, pour designer les sommets aigus de ces tours. En prin-
cipe, tout clocher appartenant a l'architecture du moyen äge est fait
pour recevoir une tleche de pierre ou de bois; e'e'tait la terminaison
obligee des tours religieuses Ces tleches coniques ou a hase carree,
dans les monuments les plus anciens, sont. d'abord peu elevees par
rapport aux tours qu'elles surmontent (voy. CLocnnn); mais bientot
elles prennent plus d'importance: elles affectent la forme de pyramides
a base octogone; elles finissent par devenir tres-aigues, a prendre une
hauteur egale souvent aux tours qui leur servent de supports; puis
elles se percent de lucarnes, d'ajours, et arrivent a ne plus former que
des reseaux de pierre, comme les tleches de la cathedrale de Stras-
bourg, de Fribourg en Brisgau, de Burgos en Espagne. Constructeurs
tres-subtils, ainsi qu'on peut le reconnaitre en parcourant. les articles
du Dictionnaire, les architectes du moyen äge ont du apporter une
etude toute particuliere dans la construction de ces grandes pyramides
creuses de pierre, qui s'elevent a des hauteurs considerables et sont
ainsi soumises a des causes nombreuses de destruction. S'ils ont
deploye, dans ces travaux difticiles, une connaissance approfondie des
lois de stahilite et dequilibre, des materiaux, et de l'effet des agents
atrnospheriques sur leur surface, ils ont fait preuve souvent d'une
finesse d'observation bien rare dans la composition de ces grandes
pyramides dont la silhouette tout entiere se detache sur le ciel. Ils ne
trouvaient d'ailleurs aucun exemple, dans Tantiquite ou les premiers
monuments du moyen äge, de ces sortes de compositions, qui appar-
tiennent exclusivement a cet art francais laique du milieu du x11? siecle.
On remarquera, en effet, qu'avant cette epoque (voy. CLOCHER), les
eouronnements plus ou moins aigus des tours (Yeglises a base circu-
laire ou carree ne sont que des toits de pierre ou de bois, qui n'ont
qu'une importance minime, ou qui ressemblent plutot a un amas qu'a
une composition architectonique. Malgre l'effort des architectes, on
sent que ces couvertures ne se relient pas au corps de la hätisse, que
ce ne sont que des superpositions ; tandis que deja la tleche du clo-
cher vieux de Notre-Dame de Chartrcs forme avec sa base un ensemble,
une composition homogene. Ces qualites sont bien plus sensibles
Entretien sur Ffvrclzitectzn-e, la
rojetäes et laissäes inacheväes.
4 Voyez, dans le VIF
Paris avec ses flbclxcs p
fzugadc de Yäglise Notre-Dame
de