FICHIER
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toises environ de largeuxgavec une gouttieife a la hauteur de douze pieds.
Pres de la porte, un appentis de dix a douze toises etait destine ä l'ha-
bitation. Sur le pignon de derriere etait construite une tourelle assez
grande pour contenir un lit et un escalier. Il fallait employer a la con-
struction de cette tourelle de bon bois (le chene, gros et fort, et de
bonnes tuiles. Les angles des murs ainsi que la porte (levaient elre
de pierre de taille. Enfin il devait etre construit un grand et bon pressoir
couvert d'un bon appentis couvert de tuiles 1. v) Il existe encore dans
le Beauvoisis, le Soissonnais, les environs de Paris et la Touraine,
un assez grand nombre de ces bätiments de fermes des xne et X1118 sie-
clesg; notamment de fort belles granges (voy. GRANGE), des colombiers
(voy. COLOMBIER), qui ont presque toujours appartenu a des etablisse-
ments religieux. Quant a la disposition generztle des bätiments de fer-
mes, elle est subordonnee au terrain, aux besoins particuliers, a l'orien-
tation. Ce n'estjamais quiune agglolneration de corps de bätisses sepzv
res les uns des autres, enclos de murs et souvent de fosses. Quelquefois
meme ces fermes etaient fortitiees, les murs d'enceinte etaient garnis
diechauguettes ou de tourelles. On en voit encore quelques-unes de ce
genre en Bourgogne, dans l'Auxois, dans le Lyonnais et le Poitou.
FERME, s. f. Terme de charpenterie. On entend par ferme, toute mem-
brure de charpente qui compose une suite de travees. On dit une ferme
de comble, une ferme d'e'clzafaud.' (Voy. CHARPENTE, EGHAFAAUD.)
FERMETURE,
SERRUR]
Voy. BARRE, FENETRE, PORTE,
EHIE.
FERRURE, S.
SERRURERIE.
"Voy. ARMATURE,
FEUILLURE, s. f. Entaille pratiquäe dans Päbrasernent d'une porte ou
d'une fenätre pour recevoir les vantaux ou les chässis (voy. FENETRE.
PORTE). Les chässis dormants portent aussi des feuillures, quand ils
regoivent des chilssis ouvrants. (Voy. MENUISERIE.)
FICHAGE, s.
Action de ficher.
FICHER, v. Ficher une pierre, c'est introduire du mortier sous son
lit de pose et dans ses joints, lorsque cette pierre est posee sur cales,
Habituellement, pendant le moyen äge, on ne fichait pas les pierres, on
les posait ä bain de mortier, ce qui est de beaucoup preferable; car il
est dlfllCllG, lorsqu'une pierre est posee sur cales, d'introduire le mor-
tier dans son lit et ses joints, et surtout de comprimer le mortier de
Voyez la präface au Gartulaire de Fäglise Notre-Dame de Paris, publ,
p. ccx, et le tome Il, p. 236.
4 Voyez Archilecl. civ. et (lomest, par MM. Verdier et Cattois.
par M. Guärard,