FENÜTRE
388
coupe E) remplit a l'interieurl'oftice de formeret et recoit les remplis"
sages des voütes F. La seconde zirchivoltc G sert d'arc de decharge,
porte le cheneau, la balustrade exterieure et le bahut H sur lequel re-
pose la charpente. 011 voit en I des gargouilles dont la queue pensais
jusqu'aux reins des votrtes pour rejeter en dehors les eaux pluviales
qui tombaient sur ces voütes avant Fachevement de la construction et
la pose de la couverture. C'est a la sainte Chapelle du Palais qu'on voit
naitre les gablcs sur les archivoltes des fenetres ; gables qui sont a la
fois et une (lecoration et. un moyen de maintenir les zirchivoltes dans
leur plan (voy. CONSTRUCTION, fig. 108). En K, nous avons trace l'en-
semble de la fenetrc, qui porte en hauteur trois fois sa largeur; en L,
sont des tzhainages de fer qui maintiennent la tleviation des contre-
forts, les relient entre eux et empechent les meneaux de sortir de leur
plan. D'ailleurs ces meneaux nc sont plus construits par assises, mais
sont. tailles dans de grandes pierres posees en (lelit, ce qui permettait
de leur donner moins de largeur et de laisser plus de champ aux vitraux;
quant ä ceuxeci, leurs panneaux sont. maintenus, dans les fenetres de
la sainte Chapelle, par des armatures de fer ouvragees et par des feuil-
lures (ZPOUSÜCS au milieu [de Pepaisseur des meneaux, ainsi qu'il est
indique en M. Ces fenetres sont vitrees du dedans, et les armatures de
fer, formant saillie sur les panneaux en dehors, sont posces de maniere
a degageif completement les feuillures. La coupe de l'appui est. tracee
en N, ces appuis portant toujours un petit epaulement 0 a linterieur,
pour rejeter en dehors les eaux de pluie penetrant a travers les inter-
slices des panneaux. Dans les fenetres de la sainte Chapelle haute on
voit que les arcs et decoupures des meneaux sont exactement compris
dans la hauteur de Farchivolte. Cette disposition avait un defaut, elle
faisait paraitre les colonnettes des meneaux trop hautes, ne donnait
pas assez d'importance aux decoupures superieures. Les architectes
du milieu du X1116 siecle observerent l'effet facheux de cette disposition,
et ils descendirent bientot les arcs des meneaux et les decoupures
superieures au-dessous de la naissance des archivoltes. Mais vers la
tin de la premiere moitie du X1116 siecle, dans les edifices religieux, les
fenetres se combinaient; soit avec une arcature de soubassement lors-
qu'elles etaient percees a rez-de-chausseie, soit avec les galeries ajour
du premier etage (triforium), lorsqu'elles sbuvraient dans la partie su-
perieure des hautes nefs. A la sainte Chapelle du Palais dejit, une arca-
ture interieure sert d'appui aux grandes fenetres comme a celles de la
chapelle basse (voy. Aucunes, tig. 8). Si, dans la sainte Chapelle haute,
cette arcature ne se relie pas absolument aux mencaux des fenetres,
cependant les divisions correspondent aux espacements (les meneaux;
les architectes semblaient ainsi vouloir faire partir les fenetres du sol,
dest-a-dire ne plus composer leurs edifices que de piles et d'ajouts
dont une portion etait cloisonnee par le bas. Cetait un moyen de
donner de la grandeur a Finterieur des edifices religieux. Nous avons
vu que les architectes de leglise Notre-Dame de Ghalons-sur-Marnf?