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sontvernies en jaune, et les grandes faitieres de recouvrement en verl. 1.
On remarquera les trous qui traversent de part en part le vase a double
panse de la sous-faitiere. Ces trous, qui sont a peine visibles a la hau-
teur ou est placee cette crete, n'ont d'autre but que de produire des
sifflements sous lfaclion du vent, ce qui probablement plaisait fort aux
voisins de Peglise. Nous avons souvent trouve sur les couronnements
des edifices, et particulierement (les combles, la trace de ces singu-
lieres fantaisies musicales. On nhttachait pas, pendant le moyen tige,
a certains phenomenes naturels, les idees romanesques qui nous ont
{ne suggerees parla litterature moderne; le sifflement du vent a tra-
vers les creneaux et les decoupures (les edifices, qui fait nailre dans
notre esprit de sinistres pensees, etaitpeut-etre pour les (ireilles de nos
peres une harmonie rejouissante. Quoi qu'il on soit, Pidee de cou-
ronner le comble d'un odifice par une centaine de sifflets est passable-
ment originale.
Pour eviter les difficultes que presenlait encore la cuisson des pie-
ces A de la figure precedente, on imagina de former ces pieces elevees
de poteries posees les unes sur les LIUlPRS en recouvrement, comme nous
voyons qu'on le faisait aussi pour les epis de terre cuite (voy. E111).
Voici (fig. 8) un failvage ainsi combinä "l. La sous-ihiliizre porle unr
sorle de goulotB (voy. le profil sur lequel vient skemboulir le chu-
pcau G en forme de tourelle percäe de quatre trous. Les sous-fai-
tiizres sont vernies en noir verdütre, ainsi que les failicres; les chapeaux
sont couverts d'un vernisjaune, le petit toit. est noir. Il y a lieu de croire
que tous les combles de tuiles otaient autrefois couronnäs par ces fai-
liI-i-es dccoupäes. On n'en trouve aujourd'hui qu'un bien petit nombre
en place; mais, gräce 51 la nägligence bien connue des couvreurs, qui
nspr-ctcur
' Des fragments de ces faitibros recueillis par M. Lefort, i:
Sens, sont dcposäs dans les bureaux de l'agence des travaux.
1 Fragments trouvais sur les voüQes de Fäglisc de Sfrmur en
dater du xv" sibclc.
diobfäsain
Auxois,
qui
paraissent