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eviter leur derangement par l'effet du vent. on les posait toujours sur
mortier, en ayant le soin de ne pas laisser de bavures. Vers le commen-
cement du X1118 siecle on fabriquait. aussi des faitieres ä recouvre-
ment surles combles de tuiles (fig. 3), chaque faitiere portant un bour-
reletA revetant le rebord B de sa voisine. Une couverte vernissee au feu
3 B
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11111),
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recouvrait toujours ces faitieres pour les rendre moins permeables a
fhumidite et donner moins de prise au vent, car 1e vent n'agit pas sur
une SllPfälCe polie comme sur un corps rugueux. Il est certain que les
tuiliers du moyen äge observaient, dans la confection des faitieres, les
lois qui guidaient les plombiers; ils avaient compris que ces faitieres
devaient avoir un poids considerable pour resister au vent et pour
appuyer 1e faitage des combles, lequel atoujours besoin d'etre charge,
principalementlorsque ces combles se composent de chevrons portant
ferme (voy. CHARPENTE. CRFJTE): aussi donnerent-ils bientot aux appen-
dices decoratifs, qui ne sont guere que des boutons peu saillants ou
de legers reliefs pendant Pepoque romane, des formes plus decidees,
plus saillantes, et un plus grand poids par consequent. On voyait, il y
a quelques annees, dans le petit rnusee que M. Ruprich Robert. avait
installe dans une des dependances de la cathedrale de Bayeux, deux fai-
tieres de terre cuite tries-curieuses par leur fabrication. Nous les don-
nons ici toutes deux (lig. 4 et 4 bis). Elles paraissent appartenir au xni"
siecle, sont d'une petite dimension, et le vernisqui les couvre est brun.
Ces faitieres etaient posees jointives. On voit encore ä Troyes, SUT des
maisons voisines de la cathedrale, quelques tuiles faitieies conformes
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