Volltext: [Dais-Fût] (T. 5)

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faites qu'elles soient, ce sont toujours les etais qui portent. Du moment 
qu'on les desserre, les constructions nouvelles prennent charge; il est 
donc important : t0 qu'elles ne prennent charge que successivement; 
2" que les pesanteurs agissent sur elles egalement et. dans le sens ver- 
tical. Souvent un etai desserre trop tot ou intempestivement fait eclater 
les substructions les mieux etablies. L'important, c'est de desserrer 
ensemble les etais en regard, conune, par exemple, dans la figure 7 bis, 
les deux batteries (letais d'archivoltes A. Du reste, il en est des etaye- 
ments comme de beaucoup d'autres choses qui tiennent de l'art du 
constructeur : autant d'exemples, autant de cas particuliers ; par conse- 
quent, autant de procedes applicables a ces cas particuliers. On ne peut 
que poser des principes generaux et indiquer quelques-unes des mille 
applications qui se presentent chaque jour. Nous dirons que le pre- 
mier soin d'un architecte qui veut etayer des constructions, c'est de 
savoir exactement comment elles ont ete faites, quels ont ete les pro- 
cedes employes par les constructeurs, quels sont leurs habitudes, leurs 
appareils, quels sont leurs defauts et leurs qualites ordinaires, car on 
doit parer d'avance a ces defauts et profiter de ces qualites. 
Les editices de la periode gothique etant elastiques, toujours equi- 
libres, il arrive que ces proprietes peuvent vous servir si vous les con- 
naissez exactement, ou qu'elles peuvent determiner des accidents si 
vous n'en tenez compte. Nous avons vu reprendre en sous-oeuvre des 
constructions qui, a cause de leur hauteur et de leur poids enorme, ne 
pouvaient etre etayees, comme des clochers, par exemple, poses sur 
quatre piliers, et cela par des moyens tres-simples, tres-peu dispen- 
dieux, parce que les constructeurs qui dirigeaient ces reprises savaient 
protiter de la tlexibilite de ces bätisses et utilisaient les conditions d'e- 
quilibre.Mais quand une reprise en sous-oeuvre, par les moyens extra- 
ordinaires employes, coüte plus cher que ne coüteraitla reconstruction 
totale de la portion du monument a consolider, ce n'est plus de l'art. 
Disons encore que tout edifice etaye pour etre repris, exige une sur- 
veillance constante. L'architecte doit observer les moindres symptomes 
qui se manifestent; l'ouverture d'un jour, la felure d'une pierre, sont 
toujours alors le signe d'un mouvement qui, si faible qu'il soit, doit 
etre constate, et l'architecte ne se donnera pas de repos qu'il n'en ait 
reconnu la cause pour y remedier. Une cale mise a propos, une chan- 
delle posee a temps, previennent souvent les plus serieux accidents. 
Si des mouvements se manifestent, faut-il au moins qu'ils viennent pour 
ainsi dire en aide a l'architecte, qu'ils entrent dans son systeme gene- 
ral de soutenement. Il est meme de ces cas tres-graves ou l'architecte 
doit provoquer ces mouvements, comme l'habile medecin, pour traiter 
une inflammation locale, attire le mal sur une autre partie du corps. 
On pourrait dire que tout etayement, dans les constructions, consiste 
a prevenir un mal; mais dans les edifices gothiques, il ne suffit pas de" 
prevenir, il faut detourner ce mal: car, le systeme de la bätisse gothique 
reposant sur les lois d'equilibi-e, si un point faiblit, toutes les pesanteurs
	        
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