E TAI
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tront de serrer fortement ce chassis contre le cylindre. Ce chassis en-
veloppera la pile cylindrique au-dessous de l'astragale du chapiteau
(voy. le trace D) ; nous maconnerons en bon plätre tout l'intervalle entre
le dessus du chässis C et les cornes du tailloir E du chapiteau. Sous
les angles du chassis nous poserons huit chandelles G, indiquees aussi
en 6' sur le trace B, assez inclinees pour nous permettre de passer les
assises a remplacerH. Mais sous le chapiteau il existe un ou deux tam-
bours intacts qu'il faut conserver. Nous ferons faire quatre equerres
de fer, suivant le trace F, de la hauteur des tambours a conserver; ces
equerres seront itixees avec des vis a tete carree et entaillees sur le chas-
sis ; leur patte I viendra mordre le lit inferieur du tamboura conserver.
Cela fait, nous pourrons enlever l'assise K a la masvse et au poincon,
puis deposer les tambours inferieurs et les remplacer en pierre neuve.
Si toute la pile inferieure est ecrasee, si son chapiteau est brise, si les
sommiers des arcs sont mauvais, nous procederons de la meme maniere
pour le chapiteau de la colonne au-dessus (fig. 6) : nous ferons passer
les huit chandelles a travers les huit remplissages des voütes (voy. le
plan M) en P, nous ferons descendre nos equerres de ferjusqifau point
malade, soit 0, et nous demolirons toute la partie inferieure pour la
PClJÄltlP en sous-oeuvre; enlevant les voütes (une fois la partie superieure
etayee), nous remonterons d'abord la pileinferieure avec ses sommiers
d'arcs; et, cela termine, on enlevera les chandelles et le chässis, et l'on
reposera les voütes sur cintres sans embarras.
Si l'on ne peut se tier a la solidite des chapiteaux, ou si les piles n'en
possedent pas, si ces chapiteaux eux-memes sont a reprendre parce
qu'ils seraient brises, on peut avoir recours a des chevalements avec
chapeaux de fer.
Il arrive, par exemple, que des piliers (fig. 7) recevant deux archi-
voltes A, deux arcs ogives B et un arc-doubleau C, plus en D la charge
de piles superieures portant des voütes hautes, ont ete affames, brises,
ou qu'ils se sont ecrases jusqu'au-dessus des sommiers des arcs. Dans
ce cas, pour reprendre ces piliers, leurs chapiteaux et leurs sommiers
en sous-oeuvre, il ne s'agit pas seulement d'etayer les constructions
superieures; il faut encore que ces etayements permettent de manoeu-
vrer de gros blocs entre eux et de les faire arriver a leur place, sans trop
de difficulte, de les bien poser et de les bien ficher. Etayer n'est rien,
mais etayer de maniere a permettre de reconstruire entre les etais est
souvent un probleme difficile a resoudre.
Soit donc E', en elevation la pile E; non-seulement cette pile est
mauvaise, mais les sommiers des arcs sont brises jusqu'en F. A partir
de ce niveau, la Inaconnerie, qui prend plus d'epaisseur, s'est conser-
väe; il s'agit d'enlever toute la construction comprise entre F et G.
D'abord nous poserons un cintre sous Farc-doubleau C, deux cintres
sous les deux arcs ogives B, puis (fig. 7 bis) nous poserons sous les deux
archivoltes A deux etayements disposes comme l'indique notre trace;
en HH nous placerons deux etais ordinaires pour bien maintenir le