[ ESCALIER ] 326
rampe dont. la premiere marche est en A. (Yetait. un moyen de donner
entree dans les pieces des etages superieurs par des portes percees au-
dessus de celles La personne qui sortait. par la porte (l ne pouvait
rejoindre celle sortant par la porte 0', les deux rampes gironnant l'une
au-dessus de l'autre. Les deux noyaux etaient reunis par deux limons
B se croisant. Ges escaliers, fort communs pendant le moyen age et
jusqu'au xvile siecle, etaient commodes, et l'on ne s'explique pas pour-
quoi on a cesse de les mettre en oeuvre. D'un bout, les marches de-
billardees, pleines, s'assemblaient a tenon et mortaise dans les deux
noyaux et dans les limons; de l'autre, elles etaient engagees dans la
maeonnerie ou portaient sur un filet de charpente cloue le long d'un
pan de bois.
Mais souvent les escaliers avis, de bois, etaient completement isoles,
formaient une oeuvre independante de la bätisse. Ces escaliers met-
taient en communication deux etages, et on les placait dans l'angle
d'une piece pour communiquer seulement a celle au-dessus. (Ifetait la
plutot une ceuvre de menuiserie que de charpenterie, traitee avec soin
et souvent avec une grande richesse de moulures et de sculpture. Tou-
tefois les marches de ces escaliers de menuiserie resterent pleines
jusque pendant le xvt siecle, portaient noyaux, et etaient reunies au
centre au moyen d'une tige de fer rond, d'un boulon, quiles empechait
de devier. Cihaque marche (fig. 30) possedait. son montant dans lequel
elle venait s'assembler. Ces montants, d'un seul morceau pour chaque
etage, etaient assembles au pied dans un plateau de charpente, et au
sommet dans un cercle egalement de charpente. Cela formait une cage
cylindrique ou un prisme ayanl autant de pans qu'il y avait de marches
en projection horizontale. Nous donnons en A le plan d'un quart d'un
escalier de ce genre portant douze marches sur sa circonference. Les
montants sont en B, et le noyau porte par chaque marche en G. Les
espaces EF donnent le recouvrement des marches l'une sur l'autre, le
devant de (zhaque marche etant en F et le derriere en E. Si nous faisons
une elevation de ce quart de circonference de l'escalier, nous obtenons
la projection verticale G. On voit enIle boulon qui enfile les assises de
noyau tenant a chaque marche. Les abouts des marches paraissent en
K, et reposent sur un gousset embreve dans les montants. Le detail O
donne la section horizontale d'un montant au dixieme de Fexecution.
En a, est le tenon du derriere de la marche indique en a' sur le
trace perspectif M; en b, est Fembrevement de la tete du gousset;
son tenon est indique en 11' sur le trace perspectif N; le dcrriere de
la marche etanVene, et le devant de la marche au-dessus,en f. Ghaque
marche, reposant sur la queue de celle au-dessous qui porte le tenon a.
n'a pas besoin d'un tenon sur le devant, d'autant que ces marches por-
tent en plein sur le gousset J muni d'une languette P destinee a arre-
ter leurs abouts T. Une entaille R faite dans le poteau permet en outre
a la marche de s'embrever dans ce montant. Le trace perspectif M
montre le devant de la mar-che elegi en S, l'about visible a Pexterieur