Volltext: [Dais-Fût] (T. 5)

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ES CALIER 
gait les flambeaux destines a eclairei- les degres. Ges flambeaux etaient, 
soit portes sur de petits culs-de-lampe, quelquefois dans de petites 
niches, soit scelles dans la muraille en maniere de bras. 
Les textes que nous avons cites precedemment indiquent assez com- 
bien, dans les habitations seigneuriales, on tenait a donner (au moins 
a dater du xive siecle) une apparence de luxe aux grands escaliers. Les 
architectes deployaient les ressources de leur imagination dans les 
voütes qui les terminaient et dans la composition des noyaux. ll existe 
encore a Paris, dans la rue du Petit-Lion-Saint-Sauveur, une grosse 
tour qui dependait autrefois de lhotel que les ducs de Bourgogne pos- 
sedaient. rue Pavee-Saint-Sztuvieur. Cette tour, batie sur plan quadran- 
gulztire, couronnee de machicoulis, contient une belle vis fermee 
a son sommet par une voüte retombent sur le noyau; les nervures de 
cette voüte en arcs d'ogive figurent. des troncs de chene d'on partent 
des branches feuillues se repandant sous les voussures'. Les noyaux 
des escaliers a vis primitifs, ou portaient une voüte spirale (fig. 7), ou 
faisaient partie des marches elles-menues (fig. 9). Lorsqu'on donna un 
grand diametre a ces escaliers, il ne fut plus possible de prendre le 
noyau dans la marche; on elargit ces noyaux pour eviler Paiguite des 
marches se rapprochant du centre, etcelles-ci furent encastrees dans ce 
noyau bäti par assises, ou bien encore on composa les noyaux de grandes 
pierres en delit, comme onle fait pour les poteaux des vis de charpente. 
(le fut alors qu'on enrichit ces noyaux de sculptures delicates, qu'on 
les mit a jour quelquefois, et que les appareilleurs eurent l'occasion 
de faire preuve de science. Ces noyaux porterent des mains coulantes 
prises dans la masse et des saillies en forme de bandeau spiral, pour 
recevoir les petits bouts des marches. 
Le noyau de l'escalier de Ghateaudun, donne figure 117, est couvert 
d'ornements tres-delicats; il est monte en assises hautes. Nous en 
donnons (fig. 20) un morceau. En A, est la main coulante, et en B le 
bandeau recevant les marches dont Fincrustement est indique dans 
notre dessin. Le noyau de la vis de Yhotel de la Tremoille etait fait de 
trois morceaux de pierre du haut. en bas, poses en delit, couverts de 
sculptures, et recevant. de meme, dans des encastrements, les bouts 
des degresf. Les morceaux superposes de cet arbre de pierre etaienl; 
relies entre eux au moyen de forts goujons de pierre dure. Inutile de 
dire que la taille de pareils noyaux, faite avant la pose, devait exiger 
une adresse et une connaissance du trait fort remarquables. 
Parfois, des le XIVe siecle, lorsqu'on n'avait qu'un tres-petit espace 
pour developper les escaliers a vis interieurs, on supprimait. entiere- 
ment le noyau, afin de laisser du (legagement pour ceux qui montaient 
ou descendaient. Les marches etaient alors simplement superposees 
' Voyez, dans Pltindraire archäologiqzze (le Paris, par M. de Guilhenny, 1855, 
une description de cette tour et une vuc de l'escalier. 
2 Il existe des fragments importants de ce noyau 51 FEcoIe des Beaux-Arts. 
v.  40
	        
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