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11 (a la clef) des armes de Leurs Majestes, et dans les panneaux (remplis-
a sages entre les nervures) de celles de leurs enfans et fut travaillee
a (la sculpture de cette voüte), tant par le meme Saint-Romain que par
u Dampmartin, a raison de trente-deux livres parisis, ou quarante
u francs d'or. a
Il faut ajoutera cette description que cet escalier communiquait avec
la grosse tour du Louvre au moyen d'une galerie qui devait avoir ete
batie de meme sous Charles V, car du temps de Plllllppü-ALIQÜSÜG le
donjon etait entierement isole. Essayons donc (le reconstituer cette
partie si interessante du vieux Louvre, a l'aide de ces PBHSOlQHGITIGHlS
precis et des monuments analogues qui nous restent encore dans les
chateaux des xvf et xvit siecles. La grande vis du Louvre etait entiere-
ment detztchee du corps de logis du nord, et ne s'y reliait que par une
sorte de palier; cela ressort du texte de Sauval; de l'autre cote l'esca-
lier etait en communication avec le donjon par une galerie. Cette ga-
lerie devait necessairement former portique ajour, a rez-de-chaussee.
pour ne pas intercepter la communication d'un cote de la cour a l'autre.
Menageant donc les espaces necessaires a l'amorce du portique et de
fentree dans le corps de logis du nord; tenant compte de la longueur
des marches et de leur giron; observant qu'a Pexterieur l'architecte
avait pu placer dix grandes statues a rez-tlc-chaussee dans des niches
surmontees de dais, que par consequent ces figures ne pouvaient etre
posees que sur des faces de contre-forts; tenant compte des douze
branches d'arcs de voüte mentionnees par Sauval, de la longueur et du
giron des marches de la petite vis, nous sommes amene a tracer le plan
du rez-de-chaussee (fig. 40). En A, est la jonction de l'escalier avec
le corps de logis du nord B. En C1, est le portique portant la galerie de
reunion de l'escalier avec le donjon. La premiere marche est en D. Jus-
qu'au palier E, tenant compte du giron des marches, on trouve seize
degres. Seize autres degres conduisaient au second palier pose au-des-
sus de la voüte F. Seize degres arrivaient au troisieme palier au-dessus
de celui E. De ce troisieme palier on montait d'une volee jusqu'au
quatrieme palier, toujours au-dessus de celui E, par trente-cinq mar-
ches : total, quatre-vingt-trois. Le noyau central, assez large pour porter
le petit escalier superieur, devait etre evide pour permettre, a FEZ-Cle-
ctiaussee, de passer directement du portique G au logis B. Au-dessus
ce noyau vide pouvait etre destine, ainsi que cela se pratiquait souvent,
a recevoir des lampes pour eclairer les degres pendant la nuit. La pre-
miere rampe etait probablement posee sur massifou sur voiites basses ;
la seconde reposait sur des voütes G qui permettaient de circuler sous
cette rampe. Notre plan nous donne en H dix contreforts pouvant
recevoir les dix grandes statues. Une coupe (fig. lfl) faite sur la ligne
GB explique les revolutions des rampes etles divers paliers de plain-
pied avec les etages du logis B. Elle nous indique la structure du noyau
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