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ESCALIER
fi ses filz fust en la (rompaiiigiiie sa femme, ne mai que lc soir quand
a il aloit coucher avec li telle). Li hostiex (logis) la oh il plesoit mies
u a demeurer, cestoit a Pon toise, entre le roy et la royne,poui' ce que
if la chambre le roy (BStOll dcsus et la chambre (de la reine) estoit de-
s sous. Et avoient ainsi acordei lour besoigne, que il tenoient lour par-
u lement. en une viz qui (lescenrloit de l'une Chfllllbft) en l'autre; et
fi avoient lour besoignes si atiriees (convenues (l'avance), que quant li
fi huissier veoient venir la roync en la chambre le roy son fil, il ba-
ff toient les huis de lour verges, et li roy s'en venoit courans en sa cham-
ff bre, pour ce que (dansla crainte que) sa inere ne l'i trouvast ; et ainsi
w refesoient li huissier de la chambre de la royne Marguerite quant
w la royne Blanche y venoit, pour ce qu'elle (afin qu'elle) y trouvast
fi la royne Marguerite. Une foiz estoit li roys des cote la royne sa
(f femme, et estoit (elle) en trop grant peril de mort, pour ce qu'elle
(f estoit bleciee d'un enfant qu'elle avoit eu. La vint la royne Blanche,
u et prist son til par la main et li dist : Venes-vfous-emvous ne faites
ff riens ci 1. n
Ges escaliers mettant en communication deux pieces superposees
n'elaient pas pris toujours aux depens de Fepaisseur des murs; ils
etaient visibles en partie, poses dans un angle ou le long des parois
de la chambre inferieure, et ajoures sur cette piece. A ce propos, il est
important. de se penetrer des principes qui ont dirige les architectes
du moyen age dans la construction des escaliers. (les architectes n'ont
jamais vu dans un escalier autre chose qu'un appendice indispensable
a tout editice compose de plusieurs etages, appendice devant etre place
de la maniere la plus commode pour les services, comme on place une
echelle le long d'un batiment en construction, la ou le besoin s'en fait
sentir. L'idee de faire d'un escalier une facon de decoration theatrale
dans Pinterieuif d'un palais, de placer cette decoration d'une maniere
symetrique pour n'arriver souvent qu'a des services secondaires, de
prendre une place enorme pour developper des rampes doubles, cette
idee n'allait jamais entree dans l'esprit d'un architecte de Pantiquite
ou du moyen tige. Un escalier n'etait qu'un moyen d'arriver aux etages
superieurs d'une habitation. D'ailleurs les grandes salles des chateaux
etaient toujours disposees presque a rez-de-chaussee, dest-a-dire
au-dessus d'un etage bas, le plus souvent voüte, sorte de cave ou de
cellier servant de magasins. On arrivait au sol des grandes salles par
de larges perrons, comme a celles des palais de Paris et de Poitiers,
ou par des rampes exterieures, comme a celle du chateau de Montargis
tvoy. fig. 2). Les escaliers proprement dits netaicnt donc destines ge-
neralement qu'a desservir les appartements prives. Toute grande rou-
nion, fete, ceremonie on banquet, se tenait dans la grande salle; il n'y
avait pas utilite a etablir pour les etages frequentes par les familiers
de larges degres; l'important etait de disposer ces degräS 51 PPOXÜIÜLC
Mrämoires du sire
Joimfille,
puhl.
Wnilly.