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aux habitations princiäres : c'est un luxe que
simple particuliei". (Voy. ÜRETE, GIROUETTE.)
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S6
[ ESCALIER 1
permet pas le
ESCALIER, s. m. (degre). Nous distinguerons les escaliers extärieurs
(qu'il ne faut pas confondre avec les perrons) des escaliers intärieurs,
les escaliers d rampes droites des escaliers d girons et a vis, les esca-
liers de pierre des escaliers de bois. Dans les edifices romains, les
theatres et amphitheatres exceptes, les escaliers sont assez etroits
et. peu nombreux. D'ailleurs les Romains employaient les escaliers a
rampes droites et a vis; mais ils ne paraissent pas (du moins dans les
interieurs) avoirjamais considere l'escalier comme un motif de deco-
ration monumentale, ainsi qu'on l'a fait dans les temps modernes. Les
escaliers des edifices antiques sont un besoin satisfait de la manierc
la plus simple, un moyen pour communiquer d'un etage a l'autre, rien
de plus. Nous ne deciderons pas si, en cela, les anciens avaient: tort.
ou raison; nous constatons seulement lc fait, afin qu'on ne puisse
accuser les zirchitectes des premiers temps du moyen age d'etre restes
en cela fort au-dessous de leurs maitres.
D'ailleurs les architectes du moyen tige, comme les zirchitectes
romains, ifeussent jamais etabli, dans un batiment, un escalier dont
les rampes auraient bouche une ordonnance de baies, ainsi que cela
se fait volontiers de notre temps, mente dans de grands edifices. Les
Romains gardaient les dispositions monumentales des (ESCHllGPS pour
les degres exterieurs a ciel ouvert. A l'interieur, ils placaient toujours
les rampes perpendiculairement, aux murs de face, afin que les hau-
teurs des paliers pussent concorder avec les hauteurs des planchers,
et par consequent avec l'ordonnance des baies; mais nous reviendrons
sur cette question importante.
Pour peu qu'on se soit occupe de distributions interieures, on sait
combien il est difficile de disposer convenablement les escaliers, soit
pour satisfaire aux programmes, soit pour ne pas gener des disposi-
tions architectoniques cxterieures ou interieuifes. Les anciens ne
soulevaient pas la difficulte; c'etait. un Inoyeil de ne pas avoir besoin
de la resoudre.
L'escalier romain le plus ordinaire est ainsi dispose (fig. l). Il se
compose de deux rampes separees par un mur de refend, la premiere
arrivant a un palier d'entre-sol A, la seconde au palier de premier
etage B, et ainsi de suite. Les marches sont alors portees sur les voütes
rampantes, si les degres sont tries-larges, ou simplement engagees par
les deux bouts dans les murs, si ces degres sont etroits. C'est ainsi
que sont concus et executes les escaliers des thermes, des thezitres
et amphitheatres romains. On ne chercha pas d'autre systeme d'esca-
' Il faut dire que depuis peu cet art ou cette industrie, si l'on veut, a repris une certaind
mportance. C'est encore une des sources do richesse que nous devons ä Petude des 21'115
lu moyen ägo.