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ne se refuse jamais ä l'expression vraie d'un besoin. Il arrivait, par
exemple, qu'il etait necessaiife de disposer, pres d'une grande salle, de
petites pieces ou des galeries de service auxquelles il netait pas utile
de donner, sous plancher, la hauteur de cette grande salle; ces ser-
vices etaient alors entre soles. Nous avons donne des exemples (le ces
dispositions interieures dans l'article ÜONSTRUCTION, tig. M9 et 420.
ENTRETOISE, s. f. C'est une piece de bois qui s'assemble horizonta-
lement dans deux arbalelriers ou dans deux poutres principales d"un
plancher. Les fermes d'un comble peuvent recevoir des pannes, les-
quelles sont posees sur les arbaletrieifs et calees par des chantignoles,
tandis que les entretoises sont assemhlees ä tenon et mortaise dans
ces arbaletriers. Dans les planchers de charpente, les entretoises sont
de veritubles clzevätres. (Voy. ÜIIARPENTE, PLANCHER.)
EPANNELAGE, s. m. C'est la taille preparatoire d'une moulure ou
d'un ornement. Aujourd'hui, dansles constructions de pierre de taille,
on pose toutes les pierres epannelees seulement; le ravalement se fai-
sant sur le tas, lorsque la construction est elevee. Jusqu'au Xvlc siecle,
chaque pierre etait posee ravalee et meme sculptee ; aussi les editices
ne risquaient-ils jamais de rester epanneles, comme cela est arrive
souvent depuis. Les Grecs et les Romains posaient les pierres de taille
epannelees seulement, et le ravalement se faisait apres la pose. On voit
encore quelques monuments grecs et beaucoup de constructions ro-
znaines qui sont restes epanneles. Le temple de Segeste en Sicile n'est
quläpannele. La porte Majeure, a Home, quelques parties du Colisee,
llamphitheätre de Pola, etc., rfontjamais ete completement ravales.
EPERON, s. m. On emploie souvent le mot äperon pour contre-fort,
bien que le contre-fort et Peperon ne soient pas choses semblables.
Le contre-fort est une pile exterieure destinee a renforcer un mur au
droit d'une poussee; la denomination d'eperon ne doit s'appliquer
qu'a certains renforts de maconnerie, angulaires en plan, formant
saillie sur la surface cylindrique exterieure des tours de defensfgpour
eloigner Fassaillant et s'opposer a l'effort des beliers ou au travail des
mineurs (voy. ARCHITECTURE MILITAIRE, CONSTRUCTION, PORTE). Ces eperozis
s'appellent aussi des becs.
EPI, s. m. On donne le nom d'äpi ä certaines decorations de terre
cuite ou de plomb qui enveloppent Pextremite des poincons de croupe
ou de pavillon ä leur sortie d'un comble. Tout pavillon ou croupe de
charpente doit s'assembler dans un poinoon central vertical, qui ne
saurait etre coupe auras du faite, puisqu'il faut que les tenons des are-
ÜGPS de 0P0l1pe ou de pavillon rencontrent une forte resistance au-des-
sus des mortaises. A (fig. 1) etant un poincon recevant quatre aretiers B,