ENGIN
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de Fechelle G, qui reposaitsur une traverse K, s'elevait en G'. On tirait
alors sur le fil L et l'on abattait le double crochet de fer, roulant au som-
met de Fechelle, sur les merlons du rempart a escalader, de faeon a fixer
l'engin (voy. le detail R). Les hommes qui etaient charges d'appuyer sur
le treuil G s'avancaient a mesure que le pied de l'echelle se rapprochait
du point B'. Ces sortes d'echelles etaient assez larges pour que trois
hommes pussent monter de fronta l'assaut. Solidement amarrees a leur
pied, maintenues vers le milieu par les deux etais a pivot, accrochees a
leur sommet aux parapets, il fallait des moyens puissants pour deranger
ces echelles. D'ailleurs, pendant cette manoeuvre et pendant l'assaut, les
assiegezmts couvraient les remparts d'une nuee de projectiles, et l'on
avait le soin d'entourer l'engin de grands manteletvs de claies. On se
servait aussi d'echelles qui se montaient par pieces, qui s'emboutis-
saient, et pouvaient ainsi etre apportees facilement au pied des rem-
parts pour etre dressees en peu de temps. Les ouwfrages des xve et
XVIB siecles sur l'art militaire sont remplis de modeles d'engins de guerre
et notamment de diverses inventions d'echelles qu'il serait impossible
de mettre en pratique ; aussi n'en parlerons-nous pas ici, d'autant
que dans les sieges ou les echelades sont employees, comme sous
Charles V, par exemple, et pendant la guerre de Pindependance, les ar-
mecs assiegeantes ne paraissent s'etre servies que d'echelles ordinaires
pour escalader les remparts. La question, alors comme aujourd'hui,
etait d'apporter un assez grand nombre (Pechelles, et assez prompte-
ment pour deconcerter les defenseurs et leur oter la possibilite de les
renverser toutes a la fois.
Engins däfensifs. Les seuls engins defensifs employes pendant le
moyen age sont les mantelets. Les Romains s'en servaient toujours
Mi
dans les sieges et les formaient de claies posees en demi-cercle et mon-
tees sur trois roues (üg. 34), ou encore de panneaux assembles äangle
droit, egalement montes sur trois roues (fig. 35). Pendant le moyen
üge, on conserva ces usages, qui sfetaient perpetues dans les armäes.