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balles de fer et portant a 1276 pas de 2 pieds et demi de but en blanc;
le passe-mur, envoyant 16 livres de balles et portant a 1120 pas, id.; le
passe-volant, envoyant 8 livres de balles et portant a 840 pas, id.; le sacre
extraordinaire, envoyant 4 livres de balles et portant a 633 pas, id.; le
fLIUCOHTZÜCZZJ extraordinaire; envoyant 2 livres de balles et portant a 498
pas, id.; le ribaudequin ou passager, envoyant une livre de balles et por-
tant a 384 pas, id.; Pämerillon, envoyant une demie-livre de balles et por-
tant a 294 pas, id. ll y avait encore les canons, qui comprenaient: le canon
commun, dit sifflant ou batte-mur, envoyant 48 livres de balles et por-
tant a 11600 pas de 2 pieds et demi de but en blanc; le demi-canon, en-
voyant 16 livres de balles ct portant a 850 pas, id.; le quart de canon,
dit persäouteur, envoyant 12 livres de balles et portant a 750 pas, id.; le
Izuitieme de canon, envoyant 6 livres de balles et portant a 640 pas, id.
Il y avait aussi quelques canons bfitards appeles rebufäs. crepans, verrais,
les crepans etant des demi-canons et les verrats des quarts de canon,
mais un peu plus longs que les canons ordinaires.
Nous ne croyons pas necessaire de parler ici des singulieres inven-
tions auxquelles recouraient les artilleurs a la fin du xve siecle et au
commencement du XVle, inventions qui n'ont pu que causer de facheux
accidents et faire des victimes parmi ceux qui les mettaient a execu-
tion : tels sont les canons coudes, les canons rayonnants avec une seule
charge au centre, les jeux d'orgues en quinconce, etc.
Engins offensifs et däfbvzsifs. Nous rangeons tout (l'abord dans cette
serie (Pengins les bäliers couverts, moutons, bossons, qui etaient en usage
chez les Grecs, les Romains de Fantiquite, ainsi que chez les Byzan-
tins, et qui ne cessereilt d'etre employes qu'au commencement du
XVI" siecle, car on se servait encore de beliers pendant le xvc siecle;
des chats, vignes et bejfrois. Le bälier- ou le mouton consistait en une
longue poutre armee d'une tete de fer a son extremite anterieure,
suspendue en equilibre horizontalement a des cables ou des chaines.
et mue par des hommes au moyen de cordes fixees a sa queue. En im-
primant un mouvement de va-et-vient a cette piece de hois, on frap-
pait les parements des murs, qu'on parvenait ainsi a disloquer et
a faire crouler. Les hommes etaient abrites sous un toit recouvert de
peaux fraiches, de fumier ou de gazon, tant pour amortir le choc des
projectiles que pour eviter l'effet des matieres enflammees lancees par
les assieges. L'engin tout entier etait pose sur des rouleaux ou des
roues, afin de l'approcher des murs au moyen de cabestans ou de
leviers. Les assieges cherchaient a briser le belier au moyen de poutres
qu'on laissait tomber sur sa tete au moment ou il frappait. la muraille;
ou bien ils saisissaient cette tete a l'aide d'une double mächoire de fer
qu'on appelait loup ou louvek Le belicr sattaquait aux portes et les
l 0A ce propoz, de prendre chastoaulx (dit encore ledit livre), comment, par aucuns
engins fais de merrien, que l'en peut mener jusques aux murs, l'en peut prendre le lieu
assailly; l'en fait un. engin de merrien, que l'en appelle 1n01tl01z.,et est comme une mai-