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dique le detail 0', maintenait Falfüt sur un point fixe servant de pivot.
ll etait donc facile de regler le tir sur plan horizontal. Pour abaisser
ou relever le tir, dest-a-dire pour viser de bas en haut ou de haut en
bas, on pouvait d'abord demonter la roue extreme E, laisser reposer
Fatfut sur les deux galets en olive F; alors le tir prenait la direction
F'G (voy. le prolil X). Si l'on voulait abaisser quelque peu le tir, on re-
levait la partie superieure H de Patfüt au moyen de la double cremail-
lere K et des (leu); roues d'engrenage I, auxquelles on adaptail deux
manivelles. S'il etait necessaire d'abaisser le tir, on laissait la roue E,
et l'on elevait la pairtie superieure de Fatfut au moyen des cremailleres.
La partie inferieure de Faffüt se mouvait sur le tourillon L. Le pro-
pulseur se composait de deux branches doubles d'acier passees dans
des cordages de nerfs tortilles, comme on le voit dans notre trace
perspectif, et appuyees a leur extreniite contre les deux montants du
chassis. Pour bander ces cordes de nerfs autant qu'il etait besoin, des
tubes de fer etaient passes entre elles; on introduisait des leviers
dans ces tubes, soit par l'une de leurs extremites, soit-par l'autre, et,
pour ne pas permettre aux cordes de se detortiller, on fixait l'extra-
mite de ces leviers aux deux brancards M. Stil arrivait que les cordes
se detendissent, on appuyait un peu sur ces leviers en resserrant leurs
attaches de maniere que les deux branches de l'arc fussent toujours
Eegalenient bridees. Pour bander cet arc, dont les deux extremiles
etaient reunies par une corde faite avec des crins, des nerfs ou des
boyaux, on accrochait les deux griffes N a cette corde; puis, agissant
sur les deux grandes manivelles 0, on amenait la corde de l'arc, au
moyen de deux cremailleres horizontales, jusque la double detente P,
laquelle, pour laisser passer la corde, etait 1131111136 ainsi que l'indique
le detail R. Cette detente etait manoeuvree par une tige S munie a son
exlremite d'un anneau mobile T, qu'on passait dans une cheville lorsque
la detente elait relevee U. Ramenant alors quelque peu les cremailleres,
la corde venait sarreter sur cette double detente U, qui ne pouvait
rentrer dans Paffut. On appuyait la base du projectile sur la corde en
le laissant libre dans la rainure. Et le pointeur, ayant tout prepare, fai-
sait sortir l'anneau T de la cheville d'arrel:, tirait a lui la tige S; la
double detente disparaissait, et la corde revenait a sa place normale
en projetant le dard (voy. le plan Y). Une legere pression exercee sur
le dard par un ressort Pempechait de glisser dans sa rainure si le tir
etait iPäS-plongtfitllt. Avec un engin de la dimension donnee dans notre
figure, on pouvait lancer de plein fouet un dard de plus de F5 metres
de long, veritable soliveau arme de fer, a une assez grande distance,
(fest-a-dire a 50 metres au moins, de facon a rompre des machines,
palis, etc. Ces engins lancant des projectiles de plein fouet etaient ceux
qui causaient le plus de desordre dans les corps de troupes, et parti-
culierement dans la cavalerie : aussi ne s'en servait-on pas seulement
dHIIS 165 Sieges, mais encore en campagne, au moins pour pwtägcf
des campements ou pour appuyer un poste important.