Volltext: [Dais-Fût] (T. 5)

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ENGIN 
H une machine de celles qu'on nomme mangonnezzux, dans laquelle ils 
c travaillaient nuit et jour avec beaucoup d'ardeur. Pareillement, au 
a midi et au nord, on dressa deux machines, savoir, une de chaque 
a cote. Enfin, du cote du comte, dest-a-dire a l'orient, etait une excel- 
if lente et immense pierriere, qui chaque jour coütait vingt et une livres 
v pour le salaire des ouvriers qui y etaient employes.  Au siege de 
(Jastelnaudary, entrepris contre Simon de Montfort, le comte de Tou- 
louse fit u preparer un engin de grandeur monstrueuse pour ruiner 
a les murailles du chateau, lequel lancait des pierres enormes, et ren- 
w versait tout ce qu'il atteignait..." Un jour le comte (Simon de Mont- 
w fort) savancait pour detruire la susdite machine; et. comme les 
a ennemis l'avaient entouree de fosses et de barriere tellement que 
u nos gens ne pouvaient y arriver...  En effet, on avait toujours le soin 
d'entourer ces engins de barrieres, de claies, tant pour empächer les 
ennemis de les detruire que pour preserver les hommes qui les ser- 
vaient. Au siege de Toulouse, Pierre de Vaux-Cernayf raconte que, 
dans le combat ou Simon de Montfort fut tue, c le comte et le peu de 
u monde qui etait avec lui se retirant a cause d'une grele de pierres 
c et de l'insupportable nuee de fleches qui les accablaient, sarreterent. 
c devant les machines, derriere des claies, pour se mettre a l'abri des 
a unes et des autres; car les ennemis lancaient sur les notres une 
u enorme quantite de cailloux au moyen de deux trebuchets, un man- 
f! gonneau et plusieurs engins... v C'est alors que Simon de Montfort fut 
atteint. d'une pierre lancee par une pierriere que servaient des femmes 
sur la place de Saint-Sernin, dest-ä-dire a cent toises au moins de l'en- 
droit ou se livrait le combat. Quelquefois les anciens auteurs semblent 
(listinguer, comme dans ce passage, les trebuchets des mangonneaux. 
Les mangonneaux sont certainement des machines a contre-poids 
comme les trebuchets; mais les mangonneaux avaient un poids fixe 
place a la queue de la verge, au lieu d'un poids mobile, ce qui leur 
donnait une qualite particuliere. 
Villard de Honnecourt appelle l'engin a contre-poids suspendu par 
des bielles, a contre-poids en forme de huche, träbuchet; d'on l'on doit 
conclure que sile mangonneau est aussi un engin a contre-poids, ce ne 
peut etre que l'engin-balancier, tel que celui figure dans le bas-relief 
de Saint-Nazaire de Garcassonnel et dans beaucoup de vignettes de ma- 
n uscrits 2. 
' Bas-relief qu'on suppose repräsenter 1.1 mort de Simon de Montfort, et qui est düpoy 
dms la chapelle Saint-Laurent de Fäglisc SainL-Nazaire de la citä de Carcassonnc. 
1 q Librilla dicitur instrumenturn lihrandi, id est projicienzli lapides in castra, Man- 
gonus. n (Voy. du (lange, Gloss., DIANGoNUs.) 
En TOTÜ. mangunians et perxerns, 
Qui souvent tendent et destexxdent 
En dcstachant grau". escrois rendent 
Pierres qui par l'air se remue. n 
(GuxLL. Gumnf.) 
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