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ENGIN
G, puis un systeme de haubans en cordages Hfortement serres par des
clefs; soient, lelong des deux bigues, des poulies K, et surle sol, fixees
a deux pieees longitudinales, (Pautres poulies correspondantes L dont
les dernieres renvoient les cables a deux cahestans plaices a distance.
Il faudra que le monostyle AB, si pesant quiil soit, arrive a decrire un
arc de cercle et a prendre la position ab; on passera sous son lit infe-
rieur des cales ou un bon lit de mortier, et lächant les cordes qui 1e
lient peu a peu, il glissera sur son chantier et se posera de lui-menue
sur sa base M. Il ne s'agit que d'avoir des bigues d'une (liinension pro-
portionnee a la hauteur du bloc a dresser et un nombre de poulies ou
de moufles en rapport avec le poids du bloc. C'est ce nieme principe
qui est adopte de temps immemorial dans la construction de petits
fardiers (fig. 2 bis) propres a soulever et a transporter de grosses pieces
de bois.
Mais il etait fort rare que les architectes du moyen äge missent en
oeuvre des monostyles d'une dimension telle qu'elle exigeat de pareils
moyens. Pour elever des colonnes monolithes comme celles de la cathe-
drale de Mantes, de Feglise de Semur en Auxois, du choeur de Feglise
de Vezelay, de la cathedrale de Langres, etc, les architectes pouvaient
nemployer que le grand treuil a levier que nous voyons figure dans
les vitraux et dans les vignettes des manuscrits. (le treuil, malgrc 50H
VOIUITIB, pouvait etre transporte sur des rouleaux, et s'il ne s'agissait
que d'elever les colonnes d'un sanctuaire, il n'etait besoin que de lui