125 [ ECHAUGUETTE ]
lelevation exterieure de cet ouvrage, et en B sa coupe. Uechauguette
s eleve beaucoup au-dessus de la courtine; elle est munie, a son som-
met, comme celle-ci, de beaux niächicoulis de pierre sur sa face et ses
geux retours; de plus, ainsi que le fait voir la coupe, au (iroit du mur
aisanl fond entre les contre-forts, est pratique un second inächicoulis
C, comme une rainure de 01'225 de largeur environ. Si Passaillant, se
Pfesentait devant lechauguette, il recevait d'aplon1b les projectiles
filmes par les machicoulis vus D, et, obliquemenlr, ceux qu'on laissait
Oniber par le second mächicoulis masque C; car on observera que,
äfflccau talus E, les boulets de pierre qu'on laisse choir par ce second
äiaclncoulis deraient necessairenient ricocher sur le talus E et aller
flpper les assaillants a une certaine distance du pied de läächauguette
ffll fond du fosse. Les deux contre-forts, le vide entre eux et le talus
fifilfent donc une defense de ricochet, faite pour forcer lassaillant
H SL-loigner du pied du rempart, et, en seloignanl", a se presenter aux
coups des arbaletriers garnissant les chemins de ronde de la courtine.
10 bi;
i
H.
Ces echauguettes flanquent les courtines, ainsi que le font voir les
plans superieurs (fig. 10 et 10 bzs). Elles permettaient encore a un petit
poste de se tenir a couvert, a Finterieur, sous la galerie G, et de se
rendre instantanement sur le chemin de ronde superieur H, au premier
appel de la sentinelle 1.
La vue perspective interieure (fig. M) fait comprendre la disposition
du petit poste couvert qui intercepte le passage au niveau du chemin
de ronde de la courtine ; elle explique les degres quimontent a la plate-
forme de l'echauguette, et rend compte de la construction de l'ouvrage.
N'oublions pas de mentionner la presencc des corbeaux A, qui etaient
places ainsi a linterieur du rempart pour recevoir une tiliere portant
des solives et un plancher, dont l'autre extremite reposait interieure-
ment sur des poteaux, afin d'augmenter la largeur du chemin de ronde
en temps de guerre, soit pour faciliter les communications, soit pour
deposer les projectiles ou etablir des engins. Nous avons explique
ailleurs Futilite de ces chemins de ronde supplementaires (voy. ARCHI-
TECTURE MILITAIRE, fig. 32 et 33).
Ges sortes dechauguettes interrompant la circulation sur les cour-
tines avaient, comme les tours, l'avantage d'obliger les rondes ä se faire
Peconiniitre, soit par la sentinelle placee au sommet de l'ouvrage, soit
' Le plan 10 est pris au milieu du parapet du chemin de ronde de la courtine; 101m"
10 bis. au niveau du prapet de Ydchauguette.