Volltext: [Construction-Cyborium] (T. 4)

 voures j  83  t CONSTRUCTION ] 
l'opposition des poussees et par l'adjonction de charges superieures 
reduisant ces poussees a une action verticale etait donc complet; il 
ne restait plus qu'a simplifier et a perfectionner les moyens d'exem- 
tion. C'est. ce que les constructeurs du xine siecle firent, souvent avec 
trop d'audace et de confiance en leurs principes dläquilibre, mais tou- 
jours avec intelligence. Il est evident que la sagacite etait la qualite 
dominante des apotres de lanouvelle ecole. Les efforts tendaient, sans 
repit, Etrencherii- sur l'oeuvre precedente, a pousser les consequences 
du principe admis jusque l'abus ; si bien que, pendant le xlvt siecle, il 
y eut reaction, et que les constructions ou les questions dequilibre 
sont resolues avec le plus de hardiesse sont celles qui furent elevees 
pendant la seconde moitie du xnrf siecle. Nous aurons l'occasion de 
revenir sur ce fait. 
Si l'on veut constater Pextreme limite a laquelle arriverent les archi- 
tectes de la fin du x11" siecle, en fait de legerete des points d'appui 
interieurs et de stabilite obtenue au moyen de Pequilibre des forces op- 
posees, il faut aller voir le sanctuaire de 
Feglise de Saint-Leu d'Esserent (Oise),  Xi x  N 1,5 
Certaines parties de cette" construction, j f i CKXX x 
elwee vers 1190, sont faites pour exciter ÄffVäB 
notre etonuement. Ce sanctuaire se com- N A A 
pose, dans le rond-point, de quatre co- 
lonnes monostyles, deux grosses et deux 
greles, ainsi disposees (fig. 45). Les deux 
colonnes A n'ont que 0'250 de diametre, 
celles B 011585, environ. Une vue perspective des deux travees sur plan 
circulaire reposant sur les colonnes A (fig. 45 bis) nous indique assez, 
apres ce que nous venons de dire, que les constructeurs ne comptaient 
alors que sur Pequilibre des forces agissantes et resistantes pour main- 
tenir une masse pareille sur un point d'appui aussi grele. On voit la 
colonne A, de 0'250 de diametre, couronnee par un chapiteau extreme- 
nient evase (voy. ÜHAPITEAU, fig. 21), sur lequel reposent un sommier 
puissant et les trois colonnettes monolithes portant les retombees des 
voütes superieures. Le sommier est assez empatte pour recevoir la pile 
du triforium et le mur qui le clot. Uarc-boutant exterieur pousse toute 
cette construction du dehors au dedans; mais, etant elevee sur plan 
circulaire, elle ne peut etre chassee a Finterieur, et plus Farc-boutant 
appuie sur la tete de la pile, plus la construction prend de l'assiette. 
La charge enorme que recoit verticalement la colonne A assure sa sta- 
hilite. Uequilibre ne peut etre rompu, et, en effet, ce chevet n'a subi 
aucun mouvement, 
Dans Hle-de-France, cependant, les constructeurs surent. toujours 
garder une certaine mesure, et ne tomberent jamais dans les exagera- 
tions si frequentes chez les architectes de la Champagne et de la Bour- 
gogne. Chez ces derniers, ces exagerations e'taient justifiees jusqu?! 11H 
certain point par la qualite excellente des materiaux de cette province.
	        
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