Volltext: [Construction-Cyborium] (T. 4)

j; CONSTRUCTION 1  44  i; PRINCIPES l] 
Ce serait sortir de notre sujet d'expliquer comment, a la iin du xne sie- 
cle, il se forma une puissante ecole laique de constructeurs ; comment 
cette ecole, protegee par Fepiscopat, qui voulait amoindrir l'importance 
(les ordres religieux, possedant les sympathies du peuplcdont elle sor- 
tait et dont elle refletait l'esprit de recherche et de progres, admise par 
la feodalite seculiere, qui ne trouvait pas chez les moines tous les ele- 
inents dont elle avait besoin pour bätir ses demeures ; comment cette 
ccole, disons-nous, profitant de ces circonstances favorables, se con- 
stitua fortement et acquit, par cela meme, une grande independancc. 
ll nous suffira d'indiquer cet etat de choses, nouveau dans l'histoire 
des arts, pour en faire apprecier les consequences. 
Nous avons vu precedemment ou les constructeurs en etaient arrives 
vers 1160 ; comment ils avaient ete amenes a modifier successivement 
la voüte romane, qui n'etait qu'une tradition abatardie de la voüte 
romaine, et a inventer la voüte dite en arcs cfogive. Ce grand pas fran- 
chi, il restait cependant beaucoup a faire encore. Le premier resultat 
de cette innovation fut d'obliger les constructeurs a composer leurs 
edifices en commencent par les voütes, et, par consequent, de ne plus 
rien livi er au hasard, ainsi qu'il n'etait arrive que trop souvent a leurs 
predecesseurs. Cette methode, etrange en apparence, et qui consiste 
a faire deriver les plans par terre de la structure projetee des voütes, 
est eminemment rationnelle. Que veut-on lorsque l'on construit un 
edifice voüte? Couvrir une surface. Quel est le but qu'on se propose 
(l'atteindre ? lfltablir des voütes sur des points d'appui. Quel est l'objet 
principal? La voüte. Les points d'appui ne sont que des moyens. Les 
constructeurs romains avaient deja ete amenes a faire deriver le plan 
de leurs edifices voütes de la forme et de Fetendue de ces voütes 
inemes; mais ce principe ifetait qu'un principe general, et de l'exa- 
men d'un plan romain du Bas-Empire on ne saurait toujours conclure 
que telle partie etait voütee en berceau, en arete ou en portion de 
sphcre, chacune de ces voütes pouvant dans bien des cas, etre inditilä- 
remment posee sur ces plans. 
 Il n'en est plus ainsi aux xnt siecle : non-seulement le plan horizon- 
tal indique le nombre et la forme des voütes, mais encore leurs divers 
membres, arcs-doubleaux, formerets, arcs ogives ; et ces membres 
commandent a leur tour la disposition des points d'appui verticaux, 
leur hauteur relative, leur diametre. D'oi1 l'on doit conclure que, 
pour tracer definitivement un plan par terre et proceder a Fexecution, 
il fallait, avant tout, faire Fepure des voütes, de leurs rabattcments, 
de leurs sommiers, connaitre exactement la dimension etla forme des 
(zlaveziux de divers arcs. Les premiers constructeurs gothiques se fami- 
liariserent si promptement avec cette methode de prendre toute con- 
struction par le haut, pour arriver successivement a tracer ses bases, 
qu'ils Fadopterent meme dans des edifices non voütes, mais portant 
planchers ou charpentes ; ils ne s'en trouverent pas plus mal, ainsi que 
nous lc verrons plus loin.
	        
Waiting...

Nutzerhinweis

Sehr geehrte Benutzerin, sehr geehrter Benutzer,

aufgrund der aktuellen Entwicklungen in der Webtechnologie, die im Goobi viewer verwendet wird, unterstützt die Software den von Ihnen verwendeten Browser nicht mehr.

Bitte benutzen Sie einen der folgenden Browser, um diese Seite korrekt darstellen zu können.

Vielen Dank für Ihr Verständnis.