CUL-DE-
LAMPE
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dexäcution des deux ou trois culs-de-lampe qui tiennent une place
analogue dans les ailes de la petite eglise de Glamecy (fig. 10) [1230
environ]. Les Normands, qui sont des raisonneurs, veulent que ces
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culs-de-lampe en maniere de chapiteaux sortent de la muraille comme
une vegetation pousse entre des joints de pierre. Voici (fig. H) plu-
sieurs (les culs-de-lampe portant la galerie en encorbellement qui
pourtourne les piles de la nef de la cathedrale de Rouen, au-dessous
des archivoltes (1230 environ), presentant cette particularite. Quelque-
fois, en Normandie, les culs-de-lampe se composent egalement d'un
chapiteau pose sur un bout de colonne coude en equerre, et venant
penetrer la muraille. Les Normands n"entendent pas, au X1110 siecle,
qu'un chapiteau reste suspendu sans un support.
Vers le milieu du xme siecle, les colonnes ou colonnettes recevant
les sommiers des voütes- ne sont plus portees en encorbellement; elles
descendent jusqu'au sol : aussi les culs-de-lampe ne sont-ils guero
employcs que pour porter des statues adossees a ces colonnes, ou
des membres accessoires de l'architecture. Ces sortes de ClllS-(le-lillllpt?
se trouvent tres-frequemment encastres dans les edifices, a dater de
la fin du xui" sieele.
On voit dans Pinterieur de Ia- sainte Chapelle haute du Palais, ä Paris,
de beaux culs-de-lampe accoles aux füts des colonnes recevant les arcs