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disait tristement la decadence des sauces, et, par suite, celle de la
societe. La coupe faite sur la ligne TV du plan nous donne le profil
"(fig 18), indiquant comment le manteau de la cheminee penetre dans
le berceau lateral, et comment le tuyau se devie pour revenir ä l'aplomb
du mur. La figure 19 prcsente Felevation exterieure de la cuisine de
Montreuil-Bellay, du cote de la fenetre aux provisions.
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La cour de Bourgogne attachait une grande importance au service
de table, et, pendant le xv" siecle, detait, dans tout l'Occident, celle
ou l'on mangeait et buvait le mieux. Les descriptions des festins
donnes par les ducs de Bourgogne, qui nous sont scrupuleusement
conservees dans les Mämoires d'0livier de la Marche, permettent
de supposer que, pour preparer un aussi grand nombre de mets
varies, il fallait des cuisines et des offices disposees de la facon la
plus grandiose. Cependant beaucoup de mets etaient cuits d'avance ;
mais on servait un nombre prodigieux de potages, de viandes pre-
parees avec des sauces, de ragoüts, de poissons chauds, puis des
pyramides de volailles ou de gibier rotis. Il fallait necessairement
que ces mets fussent cuits au moment des repas. Alors, dans les
vastes cuisines des palais ou chäteaux, non-seulement on chauffait
les foyers des vastes cheminees devant lesquels de longues broches