Volltext: [Construction-Cyborium] (T. 4)

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CRYPTE 
crypte. Les murs des collateraux ont ete repris a la fin du X110 siecle et 
au X1112 ainsi que les voütes des deux chapelles laterales. La chapelle 
absidale a elle reconstruite, mais la disposition primitive est facile a 
saisir. De meme que Feglise superieure, la crypte est precedee d'un 
vaste narthex dont les murs seuls appartiennent a la construction de la 
tin du x1t sieele. 
Il nous parait superflu de multiplier les exemples de ces construc- 
tions souterraines, qui presentent presque partout les memes carac- 
teres. Nous avons cherche a faire passer sous les yeux de nos lecteurs 
les varieles les plus remarquables des cryptes francaises; souvent ce 
11e sont que des caveaux tries-simples, sans collateraux et depourvus de 
toutornement, ou des constructions dont la configuration irreguliere 
etait donnee par des excavations anciennes que l'on tenait a conserver 
par un sentiment de respect religieux. 
Vers la fin du XIIÜ siecle, la plupart des corps-saints renfermes 
jusqu'alors dans les cryptes furent places dans les chasses de metal 
et (lepostäs dessous ou derriere les autels des eglises hautes; aussi ne 
voit-ou point de cryptes dans les eglises entierement haties depuis cette 
epoque. La cathedrale de Bourges fait seule exception; mais la decli- 
vite du sol sur lequel on eleva cet sidifice, bien plutot qu'une idee reli- 
gieuse, fit adopter le parti de construire sous les bas cotes de l'abside 
une eglise souterraine, qui, par le fait, n'est qu'un rez-de-chaussee. 
A Ghartres, les architectes du X1112 siecle conserverent la vieille crypte 
du x12, parce que cette crypte etait en singuliere veneration parmi les 
fideles, et que la solidite de la construction permettait d'asseoir la 11ou- 
velle batisse sur ces vieilles maconneries. Le programlne (Fapres lequel 
on elevait des cathedifales franeaises a la fin du X119 siecle ne compor- 
tait pas de cryptes, puisque ces vastes editices zivaient alors un carac- 
tere a la fois civil et religieux (voy. GAmEnaALn). D'ailleurs on obser- 
vera que la plupart des anciennes cryptes paroissiales ou conventuelles 
etaient plantees de faeon que de la nef on apercut les e-ntrees du 
caveau; les choeurs devaient alors etre releves au-dessus du pave des 
transsepts de plusieurs marches, comme, par exemple, dans Feglise 
abbatiale de Saint-Denis. Cette disposition, qui convenait a une eglise 
monastique dont une partie seulement etait reservee au public, ne 
pouvait etre admise dans nos grandes cathedrales franeaises, ou l'on 
tenait surtout a offrir a la foule et au cierge une superficie de niveau 
d'un bout a l'autre de l'edifice', sauf a l'entree du chazur, qui etail, 
avec ses bas cotes, releve de deux ou trois marches. 
Sur les bords du Rhin, au contraire, et dans les provinces de l'Est, 
les cathedrales possedaient, des le Xle siecle, et conserverent plus tard 
'A la cathddrale de Paris, par exemple, avant la clüturo ätablie au XIV" sibclc, 
le sanctuaire ütait de niveau avec les bas cütäs du choeur; Yautel seul oätait relevä. de 
quelques marches.
	        
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