CRUCIFIX
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dans un calice; ä sa gauche, la Synagogue, qui se delourne, et dontles
yeux sont couverts d'un voile (voy. EGL1s1-1, SYNAGOGUE). Habituellement,
le Christ en croix est nimbe du nimbe crucifere.
Cependant ce signe divin est omis dans beaucoup de peintures et de
bas-reliefs des x11? et XIVÜ siecles. Dans les peintures, les vitraux et les
bas-reliefs, les artistes ont souvent figure, au-dessus des deux bras de
la croix, le soleil et la lune, sous forme (Panges a mi-corps, pleurant
et tenant ces deux astres dans les plis de leurs manteaux, ou encore
sous forme de disques dores, l'un rayonnant et l'autre echancre. Vers
la fin du X1110 siecle, le Christ en croix est contourne, aifaisse, et les
bras ne forment plus avec le corps des angles droits. La tetc du Sau-
veur est empreinte d'une expression de souffrance physique poussee
mäme parfois jusqu'a Pexageration, ainsi qu'on peut le reconnaitre en
examinant les vitraux et les peintures de cette epoque (fig. 2)1. Cettcx
tendance vers le realisme est plus sensible encore pendant le xive siecle,
cathädrale du
' De l'ancienne salle capitulaire de la
de la {in du xul" siäcle).
Puy en
Velay (peinture ä fresque