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la couvrait. (Je monument fut fondu en 1793; lafonte rendit huit mille
cent quarante-deuxlivres de bronze; sahauteur etait de trente-six pieds.
Nous donnons (fig. 24), d'apres un ancien dessin et un vitrail de 1621;
representant a l'entrer; du Roy Henry le Grand en sa ville de Troyes en
1595 n, l'ensemble de ce monument de bronze prive de la coupole qui
le couvrait, et sur la forme de laquelle nous ne possedons aucun ren-
seignement, graphique.
En Bretagne, on voit encore un grand nombre de croix de pierre des
XVE et xvie siecles, qui rappellent les dispositions de ces croix munies
de branches portant des personnages (voy. le Voyage pittoresque dans
l'ancienne France, par MM. Nodier et Taylor).
CROSSE, s.
V0Y'
Cnocnm.
CROSSETTE, s. f. Les appareilleurs donnent ce nom aux queues
des claveaux d'un arc qui se retournent horizontalement pour former
tas de charge. Pendant le moyen äge, on näemployait, pas les cros-
settes dans l'appareil des arcs; ceux-ci etaient toujours extradosses.
(Voy. APPAREIL, ÜONSTRUCTION.)
CROUPE, s. f. Signifie Fextremite d'un comble qui nc s'appuie pas
contre un pignon de maconnerie. Les absides circulaires ou a pans des
eglises sont terminees par des croupes (voy. GLIARPENTE). Dans l'archi-
tecture civile, les architectes, jusqu'au XVI" siecle, emploient tres-
rarement les croupes; les batiments sont couverts par des combles
a double pente fermes a leurs extremites par des pignons. (jetait une
tradition antique que le moyen äge avait conservee scrupuleusement,
et cfetait fort sage. Les artistes de la renaissance, et ceux du XVIe siecle
surtout, qui pretendaient revenir aux principes de Pantiquite, ont coni-
inence a poser sur les edifices des combles termines par des croupes,
et l'on a etc, de nos jours, comme sur la facadc du Pantheon, par
exemple, jusque poser des croupes sur des frontons qui ne sont que
des pignons. Il est difficile de pousser plus loin l'oubli des principes
de l'architecture des Grecs et des Romains. Mais dans l'histoire de
notre art on trouve, depuis trois siecles, bien d'autres etrangeles.
CRUCIFIX, s. m. Christ en croix. Il etait d'usage de placer, dans les
eglises cathedrales, abbatiales ou paroissiales, de grands crucifix de
bois ou de metal suspendus au-dessus des jubes ou des poutres trans-
versales qui indiquaient l'entrer: du choeur. Il existe dans le musee de
Gluny un crucifix du xue siecle, grand comme nature, qui a du elre fait
pour etre ainsi pose au-dessus d'une trabes. Cette figure est de bois de
chätaignieif; les nus sont recouverts de parchemin peint; les draperies,
la tete et les mains sont seules depourvues de cette application.
Dubreull rapporte que Pentree du choeur de la cathedrale de Paris, au
Le Thäätre des antiquitäs de Paris,
1622, p