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Maintenant son role s'etend, il devient un moyen pratique de fermer
des voütes dont le veritalale generateur estFarc plein cintre.
Lorsqu'une voüte d'an-etc (fig. 22) est engendree par deux (lemi-
cylindres se penetrant. a angle droit, les arcs AB, GD, AC, BD, sont des
pleins cintres, et les penetrations AD, BG, des arcs surbaisses,puisque
la clef E ne depasse pas le niveau de la
clef F, et que les diametres AD, BG, sont D 99' B
plus longs que les diametres des demi- "x
cercles AB, GD. Cela n'a aucun danger, X-X
si la voüte AB, GD, est homogene, con- [ X l
vrete, si elle forme une croüte d'un seul I XX [K
morceau, comme les voütes romaines. XX l
Mais si le constructeur veut conserver If
aux triangles de ses voütes une certaine f
elasticite, s'il veut nerver les aretes dia-
gonales AD, BG, s'il veut que les trian- [X Xx
gles ABE, cm5, ACE, BDE, reposent sur , X
ces nervures comme sur des cintres per- Ci mdtfi-w D
manents, et si cette voüte a une grande
portee, on concoit alors qu'il y aurait imprudence a tracer les arcs dia-
gonaux AD, BG, qui remplissent une fonction aussi importante, sur
une courbe qui ne serait pas au moins un demi-cercle. Si ce trace n'est
pas absolument contraire a la bonne construction, il presente du
moins, lors de Fexeicution, des difficultes, soit pour trouver les points
par lesquels ces courbes surbaissees doivent passer, soit lors de la
taille des claveaux. L'arc plein cintre evite ces embarras et est incom-
parablement plus solide. Les premiers constructeurs de voütes frane
chement gothiques font une chose en apparence bien simple ; au lieu
de tracer le plein cintre sur le diametre AB comme les constructeurs
romans, ils le tracent sur le diametre AD. C'est la reellement leur seule
innovation, et ils ne se doutaient guere, en l'adoptant, nous le croyons,
des consequences d'un fait en apparence si naturel. Mais dans l'art
du constructeur, essentiellement logique, base sur le raisonnement, la
moindre deviation a des principes admis amene rapidement des con-
sequences necessaires, rigoureuses, qui nous entrainent bien loin du
point de depart. Il faut dire que les premiers constructeurs gothi-
ques, rebutes, non sans raison, par les tentatives des constructeurs
romans, qui, la plupart, aboutissaient a des deceptions, ne setfraye-
rent pas des suites de leurs nouvelles methodes, mais au contraire
chercheront a profiter, avec une rare sagacite, de toutes les ressources
qu'elles allaient leur offrir.
_Les constructeurs gothiques n'avaient point trouve l'arc brise; il
existait, ainsi que nous l'avons vu plus haut, dans des constructions
dont le systenme etait franchement roman. Mais les architectes gothiques
appliquerent l'arc brise a un systeme de construction dont ils sont bien
les seuls et les veritables inventeurs. Il y a des arcs brises, au xne siecle,