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est porte sur de faux mächicoulis, qui ne sont plus la qu'une decora-
tion. Les merlons sont tres-epais et perces de larges meurtrieres gar-
nies de rouleaux de pierre tournant verticalement sur deux pivots, de
maniere a fermer completement la meurtriere pendant que le soldat
charge son arme.
En A, est trace le plan des merlons ; en B, le rouleau de pierre de 1a
meurtriere est tourne de facon a permettre de tirer; en C, de faeon 51
masquer l'ouverture. Ces merlons, tres-etroits d'ailleurs, sont munis
de profils pour empecher les balles de ricocher. Il existe des embra-
sures de ce genre dans les fortifications de Nuremberg anterieures
a celles elevees par Albert Dürer (voy. EMBRASUHE).
On voit aussi, sur les courtines reunissant les gros bastions circu-
laires construits par cet habile artiste autour de la meme ville, des
crenelages disposes pour du canon et des arquebusiers, qui meritent
d'etre mentionnes ici : ils sont perces dans un parapet tres-epais; les
meurtrieres se composent d'un trou circulaire avec une mire au-des-
sus; les creneaux sont munis de volets de bois ä bascule perces d'un
trou pour pointer avant de demasquer la bouche de la piece (tig.
le chemin de ronde est entierement couvert par un appentis. Plusieurs
des courtines de Nuremberg sont munies de crenelages de bois poses
au-dessus des parapets, perces dzembrasures pour les bouches ä feu,
ainsi que l'indique la figure 18. Evidemment ces crenelages de bois,
qui rappellent les hourds du moyen äge, ont ete prevus lors de la
construction des courtines, car les glacis arrondis dans lesquels sont
percees les embrasures sont garnis de corbeaux de pierre deStilläS
ä porter ce crenelage en pans de bois.
Au commencement du XVIe siecle, on voit souvent les courtines et les