[ CORBEAU ] 316
sente le roi David assis sur deux lions : on voit encore apparaitre ici la
trace des copeaux lateraux, sous forme d'un simple feston. Cette sculp-
ture appartient au commencement du xne siecle. Les linteaux des portes
principales de nos grandes eglises du X1118 siecle sont supportes tou-
jours par des corbeaux d'une extreme recherche de sculpture. Nous
citerons ceux des portes de la cathedrale de Paris, de la porte nord de
Peglise de Saint-Denis; ceux des cathedrales de Reilns, d'Amiens. Les
architectes ont habituellement fait sculpter sur ces corbeaux de portes
des figures qui se rattachent aux sujets places sur les pieds-droits ou
les linteaux.
La Bourgogne, si riche en beaux materiaux, presente une variete
extraordinaire de corbeaux, et ceux-ci affectent des formes qui appar-
tiennent a cette province. Sans parler des corbeaux frequennnent em-
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ployes dans les corniches (voy. CORNICHE), ceux qui soutiennent les lin-
teaux de portes ont un caractere de puissance tres-remarquable. Ils
sont renforces parfois vers leur milieu, afin d'opposer ä la pression une
plus grande resislance. Nous donnons (fig. 14) un de ces corbeaux de
la fin du x11? siecle, qui provient de la porte occidentale de Feglise de
Montreal (Yonne). Plus tard leurs profils sont encore plus accentues,