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rouleaux reproduisent les copeaux obtenus parle travail du charpentier.
Une figure (fig. 5) rendra notre explication intelligible pour tout le
monde. Soit une solive a Pextremite de laquelle on veut manager un
PGHfOPt A. L'ouvrier enlevera des deux cotes de ce renfort, avec sa
hesaigue, une suite de copeaux minces pour ne pas fendre son bois ; puis
il les coupera a leur base, s'il veut completemeilt degager le renfort.
V oyantque ces copeaux formaientun ornement, on aura eu Pidee, primi-
tivement, de ne les point couper, et les solives auront elle ainsi posees.
Plus tard, cette decoration produite par le procede (Yexecution em-
ploye par l'ouvrier aura etc figuree en pierre. C'est ainsi que la plu-
part des monuments de l'architecture qui ne sont pas imites du regne
vegeital ou du regne animal prennent leur origine dans les moyens
(Fcxecution les plus naturels.
Si l'on veut chercher l'origine des formes d'un art de convention,
comme l'architecture, il faut recourir aux moyens pratiques, qui se
conservent les memes atravers les siecles, et se resoudre a etudier
ces moyens pratiques, sans quoi on peut faire bien des bevues. Peu ä
peu, a la place de Farete centrale renforcent le bout de la solive, et la
laissant cependant degagee de maniere a Fallegir, on a figure des
animaux, des tetes ; les copeaux lateraux perdent de leur importance,
mais se retrouvent encore traces sur les cotes.
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(l'est ainsi que sont sculptes la plupart des corbeaux de Feglise
abbatiale de Saint-Sernin de Toulouse, qui datent du x11" siecle, et qui
sont d'une singuliere energie de composition. Voici l'un dieux prove-
nant de la corniche de la porte du sud (fig. 6).
Les copeaux disparaissent completement vers le milieu du XIIB siecle,