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nos eglises? ou que du n1oins on ne les replace pas generalement
lorsqu'on les restaure ?
Nous n'avons point trouve de coqs de clochers d'une epoque an-
(vienne, ou ceux que nous avons pu voir etaient d'un dessin et d'un tra-
vail si grossier, que nous ne croyons pas necessaire de les reproduire
ici. Nous ne pouvons que souhaiter que les coqs reprennent leur an-
cienne place ; ne fut-ce que comme girouettes, ils ont leur utilite.
CORBEAU, s. m. Support de pierre ou de bois formant saillie sur le
parement d'un mur, ayant sa face anterieure mouluree ou sculptee, pre-
sentzlnt. ses deux faces laterales droites, et recevant, soit une tablette
de corniche, soil un bandeau, ou encore une naissance de voüte, une
pile en encorbellement, un linteau de porte, une poutre maitresse, etc.
Ijorigine veritztble du czorbeau est donnee par la saillie que presente
une solive de bois sur le nu d'un mur, ainsi que l'indique la figure l,
saillie menagee pour porter un pan de bois en encorbellement, un
comble, un poteau, etc.
Les Romains, pendant le Bas-Empire, avaient adopte les corbeaux
de pierre ou de marbre pour porter en saillie, sur les murs, de petits
ordres d'architecture, des chambranles, des pieds-droits, ou encore
des tablettes de corniches et de bandeaux. Les architectes de Pepoque
romane s'emparerent de ce membre, et ne se contenteront pas seule-
ment de Femployer comme un detail decoratif, ils Futiliserent si bien,
qu'il devint un des moyens de construction tres-usite pendant les
x10 et X119 siecles. A leur tour, les architectes de lepoque gothique s'en
servirentdztns un grand nombre de cas avec succes. Les constructions
de bois furent pendant longtemps admises par les barbares devenus
165 mailfes des Gaules, (il, l01'squ'ils purent elever des edifices en Ina-