Volltext: [Construction-Cyborium] (T. 4)

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de goüt), elle eut pour resultat de dissimuler la veritable fonction du 
contre-fort; comme construction, dbccasionner des depenses inutiles 
et detagerplusicurs corniches les unes sur les autres: or, ces corniches 
repelees ont linconvenienl, dkirreterles eauxpluviales et de faire pene- 
trer lhumidile dans les maconneries. Mais n'oublions pas que l'affaire 
importante, pour les zirchitectes, depuis la lin du xvrt siecle, c'etait de 
chercher des pretextes pour placer des colonnes n'importe ou ni 
comment. Chacun voulait avoir eleve un ou plusieurs ordres, et tout le 
monde trouvait cela fort beau. Des l'instant qu'en architecture on sort 
des ifegles imposees parlehon sens et la raison, nous avouons que, pour 
nous, il importe assez peu que les formes adoptecs soient empruntees 
aux [lomziins ou aux gothiques. On afini par considerer les contre-forts 
comme un aveu d'impuissance et par les supprimer dans les construc- 
tions modernes. Mais comme il faut que les maconneries se tiennent 
debout, que les poussees soient contre-butees et que le devers ou le 
lmuclelnenl. (les murs soit arrete dans des bätiments vastes, on a pris 
le parti de donner aux murs lepaisseur qu'on eüt du donner seule- 
ment a quelques piles isolees, aux contre-forts en un mot. Les macon- 
neries etant estimees en raison du cube en (Jeuvre, c'est ainsi qu'on est 
arriveäpayer tres-cher le plaisir de dire et de repeter queles construc- 
teurs gothiques etaient des barbares; et ce qui est plaisant, c'est d'en- 
lendre dire tres-serieusement a ceux qui payent ces gros murs inutiles 
que les contre-forts accusent l'ignorance des constructeurs. 
COQ, s. m. Guillaume Durand, dans son Rational des divins offices f, 
s'exprime ainsi a propos du coq qui surmonte le point culminant de 
Peglise en Occident : 
w Le coq place sur leglise est l'image des predicateurs : car le coq 
(I veille dans la nuit sombre, marque les heures par son chant, reveille 
-f (zeux qui dorment, celebre lejour qui s'approche ; mais d'abord il se 
u reveille cl, s'excite lui-meme a chanter, en battant ses flancs de ses 
 ailes. Toutes ces choses ne sont pas sans myslere : car la nuit, c'est 
U ce siecle; ceux qui dorment, ce sont les fils de cette nuit couches 
q dans leurs iniquites. Le coq represente les predicateurs qui prechent 
a a voix haute et revcilleut ceux qui dorment afin qu'ils rejettent les 
a (euvres de lenebres, et ils crient: a Malheur a ceux qui dorment l 
a Lgve-tgi, loi qui dors l v lls annoncent la lumiere ä. venir, lorsqu'ils 
a prechent le jour du jugement et la gloire future; mais, pleins de 
w prudence, avant de precher aux autres la pratique des vertus, ils se 
(l reveillent du sommeil du peche et chatient leur propre corps. L'apo- 
a tre lui-ineme en est temoin, quand il dit: a Je chätie mon corps etje 
u le reduis en servitude, de peur que par hasard, apres avoir prächä v 
 aux autres, je ne vienne moi-menue a etre reprouve. v Et de meme que 
1 Rational, liv. 
ä XXI 
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