297 [ CONTRE-FORT
Felevation de ces contre-forts, et (fig. 15) leur plan, a la hauteur du
passage exterieur qui regne alu-dessous des appuis des fenetres tout au
pourtour du chevet. Il n'est pas douteux qu'ici l'architecte n'ait voulu
opposer a la courbe des pressions exercees par les arcs de la voüte une
butee oblique, resistante par sa masse et par la coupe de son profil,
composee d'une succession de retraites, mais qu'il n'a pas songe encore
a neutraliser la poussee oblique par une surcharge verticale. On s'a-
pergut bientot que ces glacis repetes etaient degrades par les eaux plu-
viales tombant en cascade de l'un sur l'autre; qu'il netait, pas besoin
v: i
sia; w
16522111"??? 1:11 ÄXXFXX
"Üxii-W ixxi-a-EQÄNY 19v..- w "N
198)
de donner aux contre-forts une largeur aussi forte, puisque la resul-
tante des poussees nagissait que dans leur axe, et qu'il suffisait d'as-
surer leur stabilite par une largeur preportionnee a leur hauteur, en
les considerant comme des portions de murs. Les contre-forts des
chapelles absidales de la cathedrale du Mans, bäties vers 1220, en con-
servant le principe admis aVetheuil, presentent (lejä un perfection-
nement sensible. (les contre-forts (fig. 16) se retraitent au-dessus de
chaque glacis, et ils sont couronnes par des gargouilles qui jettent les
eaux du comble loin des retraites superieures. ll faut dire que ces cha-
pelles sont baties sur le penchant d'un escarpement, et qu"il a fallu
donner aux contre-forts un empattement considerable pour maintenir
la construction, dont le sol intcrieur est eleve de metres environ.
au-(ICSSHS du sol exterieur. Vers le milieu du xme siecle, les architectes
renoncerent definitivement aux glacis: ils monterent leurs contre-forts
verticalement sur les faces laterales, sauf un empattement a la base, en
IV. 38