CONSTRUCTION ] u; [ PRINCIPES l
et par consequent les piles, ifetaient. pas trop espaces, ces berceaux.
renforces de sous-arcs, pouvaient etre maintenus. Mais si, comme il
zirrivait, dans les nefs bordees de collateraux, les murs portaient sur
des archivoltes et. des piles isolees; si ces piles isolees, que l'on
essayait toujours de faire aussi peu epaisses que possible pour ne pas
gener la circulation et la vue, ne presentaient pas une assiette sufti-
sante pour recevoir des contre-forts exterieurs saillants au-dessus
des voütes des bas cotes; alors le berceau superieur, maigre ses ttFCS-
doubleaux ou avec ses arcs-doubleaux, deversait peu a peu les murs
et les piles en dehors, et toute la construction s'ecroulait. Vers la fin du
x12 siecle deja, beaucoup deglises et de salles ainsi voütees, battes de-
puis un flemi-siecle, tombaient en ruine, et il fallait les FCCOIIStPLIlFP.
Ces accidents etaient un enseignement pourles constructeurs: ils leur
donnaient l'occasion (l'observer certains phenomenes de statique dont
ils n'avaient pas la moindre idee; ils leur faisaient reconnaitrez que les
longrines debois noyees dansles maconneries, dfipourvues d'air, eitaient
promptement pourries, et que le vide qu'elles laissaient ne faisait. que
haler la destruction des edifices; que les murs ayant commence a se
deverser, la poussee des voütes croissait. en raison directe de leur eicar-
tement; qu'entin, si les voutes en berceau etaient posees sur des nets
avec collateraux, les flesordres occasionnes par la poussee des voutes
hautes etaient tels, qu'il n'etait pas possible de maintenir les piles et
les murs dans un plan vertical.
(lependztnt le moment n'etait pas encore venu ou les constructeurs
allaientresoudre exactement le probleme de la stabilite des voutes po-
sees sur des murs paralleles; ils devaient. encore faire des tentatives
pour eviter les etfets de la poussee sur les murs latex-aux. Les (fonstrucf
teurs romans savaient que les voütes rtarete presentziient cet zivantage
de n'exercer des pressions etdes poussees que sur quatre points (l'appui
recevant leurs sommiers. Reconnaissant que les berceaux exercaient
une poussee continue sur les tetes des murs, ils chercherent a les sup-
primer et a les remplacer, meme dans les nefs composees de travees
sur plan bai-long, par des votites (Tarete, atin de reporter toute leur
(fharge etleurpoussee surles piles qu'ils esperaientrendre stables. Mais,
ainsi que nous l'avons dit plus haut, la voüte darete romaine ne peut
se batir que surun plan carre: ilfallait donc trouver une nouvelle com-
binaison de votites d'arete se pretzint aux plans para]lelogrammtfs.
Geometriquement, ces voütes ne pouvaient se tracer, et ce n'etail que
par des latonnements qu'on arrivait a les construire.
Dejit, pendantle xiesiecle, les constructeurs avaient compose des vou-
tes qui tiennent alafois de la coupole et de la voüte d'arete, en ce que ces
voütes, au lieu detre engendrees par cieux demi-cylindres se penetrant. a
angle droit, sont formees parquatre arcs plein cintre reunissant les qua-
tre piles et deux arcs diagonaux, qui sont eux-manies des pleins cintres,
et par consequent presententun rayon plus grand que ceux des qua-
tre premiers. Quand on connait les moyens employes pour construire