Ghartres, qui datent de la fin du X110 siecle et du commencement d11
X1110. de meilleures constructions, mieux coneues,
plus grandioses, plus saines, sans luxe,_et qui donnent une plus haute
idee du savoir et du sens pratique des architectes? Les ensembles et
les details de quelques-uns de ces vastes batiments etant graves avec.
un soin minutieux dans l'ouvrage de M. Verdier sur l'architecture ci-
vile, nous ne croyons pas necessaire de les reproduire ici; nous don-
nerons a nos lecteurs quelques constructions qui n'ont point encore
ete etudiees el qui ont une importance au moins cigale a celles-ci. Il
existait, dans l'abbaye de Sainte-Marie de Breteuil, un vaste batiment.
tlanque de quatre tourelles et crenele, qui pouvait au besoin se de-
fendre. Son rez-de-chaussee renfermait les cuisines et leurs depen-
(lances. Le premier etage contenait les dortoirs des hotes du monas-
tere ; le deuxieme, une grande infirmerie; le troisieme, des magasins
de provisions, el le quatrieine, sous le comble, un grenier pour les
grains. Un escalier lateral, passant a travers les contre-forts et couvert
en appentis, s'elevait. jusqu'au second etage; les tourelles d'angle pos-
sedaient en outre des escaliers a vis communiquant d'un etage a l'autre.
Ge batiment n'etait vente qu'a rez-de-chaussee et sous les combles; il
etait divise par un rang de piliers dans la longueur. Des contre-forts
lateraux maintenaient. la poussee des ventes. Voici (fig 123) quel etait
l'aspect de ce batiment. a lexterieurg. Nous voyons le pignon auquel est
adossee la grande cheminee de la cuisine. Un contre-fort triangulaire,
Ou eperon, donne de la force a ce mur pignon au droit. du tuyau de
la cheminee. Pour bien saisir cette construction, il faut recourir au
plan (fig 123 bis), pris au niveau du rez-de-chaussee. Tout l'espace AA,
lfest-a-dire la derniere travee de la salle, est. occupe par la cheminee,
dont le tuyau seleve en B entre deux arcs. En G, sont des ouvertures
exterieures communiquant par une tremie a des ventouses D desti-
nees a activer vigoureusement. le feu pose sur des grilles relevees,
et a etablir un courant d'air suffisant pour entrainer la fumee dans
le tuyau central. La coupe, figure 123 ter, faite sur la ligne IK du plan,
nous indique en B le tuyau de la cheminee, en G la tremie ponctuee,
et. en D les ventouses. On observera que la circulation du crenelalgv
lateral n'est point interrompue par les tourelles et les pignons, mais,
au contraire, que cette circulation subsiste devant les pignons a un
niveau inferieur. La figure 123 quater indique, en A, la coupe du
rez-de-chaussee sur la ligne EF du plan, et en B cette coupe sur
la ligne GH. Dans la coupe A, on voit en G les arcs qui forment. le man-
teau de la cheminee divisee parla grosse pile, en D les bouches de ven-
touses avec la grille relevee. Dans la coupe B, les arcs M qui forment
Voyez PArcIzitect.
Voyez lu üIon-ogr.
civile et ziomesl. de MM. Aymar Whrdier
zfabbayes, blibhoth. Sainte-Gencvieve.
Cl Cnttois.