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on se contentait de poser, pendant la periode romane, des planchers
sur deux rangees paralleles d'arcs plein cintre. On pouvait, par ce
moyen, elever plusieurs etages les uns sur les autres, sans craindre
de voir les murs laleraux se deverser, puisqulils ätaient composes de
contre-forts donnant une suite de piliers 21 Finterieur et reunis par des
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arcs qui les etresillonnziient; sous ces ares, on ouvrait des haies autant
que le besoin Fexigeait pour donner de l'air ct de la lumiere aux salles.
Les figures 11115, 116, 1117, M8, qui nous presentent une des maisons ele-
vees au XIIIÜ siecle dans la ville de Cluny, conservent encore les restes
de cette tradilion romaine, car le mur de face de cette maison ne se
compose, en realite, que d'une suile d'arcs en decharge masques der-
riere le parement exterieur. Si cette combinaison se pretait aux con-
structions civiles les plus ordinaires, elle etait egalement favorable aux
constructions militaires, ainsi que nous le verrons bientot; elle fut
appliquee fort tard encore dans la construction des grandkalles des cha-
teaux et des eveches, puisque la salle de Henri II, a Fontainebleau, nous
en montre un des derniers exemples; avant cette epoque. on voyait une
salle du xine siecle dans l'enceinte du chateau de Montargis, et l'on voit
encore a Angers, pres de la cathedrale, une ancienne salle synodale du
X119 siecle, elevees toutes deux d'apres ce principe (voy. SALLE).
Ce qu'il est fort important de constater dans les constructions civiles
du moyen ätge, c'est l'attention avec laquelle les constructeurs pre-
voienl; jusqu'aux moindres details de la bätisse. Ont-ils un plancher
a monter, ils reserveront les trous des poutres bien equarris dans les
parements interieurs des murs, et ne les perceront pas apres coup; ils
engageront des corbeaux de pierre sous la portee de ces poutres ; ils