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penetrent partout, et que l'on tient a avoir des habitations mieux fer-
mees, plus sures et plus saines. L'etude de ces deux modes de batir
doit donc etre poursuivie separement; et si nous trouvons des points
de rapports inevitables entre ces deux systemes, c'est moins dans les
moyens pratiques que dans cette allure franche et hardie, ces ressources
infinies qui appartiennent aux architectes laiques du moyen äge.
Toutes les personnes qui ont quelque notion d'architecture savent
que les Romains, meme lorsqu'ils construisaient des editices voütes,
maintenaient plutot la poussee des voütes par des contre-forts inte-
rieurs que par des piles formant saillie a Pexterieur. Ils avaient adopte,
surtout en elevantdes hätiments civils, le systeme de construction que
nous appellerons cellulaire, dest-a-dire qu'ils composaient ces bali-
ments d'une serie de salles voütees en berceau sur des murs de refend
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se contre-butent reciproquement et nexercant ainsi aucune action
de poussee a Pexterieur. De ce principe, suffisamment explique par la
figure 121, decoulaient des consequences naturelles. Si, par exemple,
on voulait. de toutes ces cellules accolees ne faire qu'une seule salle, il
suffisait de faire penetrer un berceau longitudinalement a travers tous
ces berceaux transversaux : on obtenait ainsi une succession de voütes
d'arete (fig. 122), bien contre-butees par les contre-forts interieurs A,
restes des murs de refend B, indiques en plan perspectif dans la
figure 1211. Cette disposition permettait d'elever en C, soit des murs
pleins, soit des claires-voies aussi legereg que pgssible, puisque rien
ne les chargeait. (Tetait la une construction trirs-simple, tries-durable,
facile 51 ÜIÜVÜP, et qui Servit longtemps de type aux edifices civils de
Fepoque carlovingienne.
Pour eviler la depense, et si l'on ne tenait pas absolument aux voütes,