Volltext: [Construction-Cyborium] (T. 4)

[ CONSTRUCTION ]  216  [ CIVILE ] 
lambrisse, eclziire par des fenetres surmontees de lucarnes du cote 
oppose a la galerie, et par des lucarnes seulement au-dessus de cette 
galerie. Le couloir de Fetage superieur est porte sur des arcs qui per- 
mettent, entre leurs pieds-droits, l'ouverture desjours eclairant direc- 
tement le premier etage. Une disposition de ce genre existe encore 
au Palais de justice de Paris, dans la partie occidentale; elle date du 
XIIIC siecle. On ne peut meconnaitre ce qu'il y a de raisonnable, de vrai 
dans une pareille construction, qui donne a chaque service son impor- 
tance relative, qui laisse aux pieces principales tout l'air et la lumiirre 
dont elles ont besoin, et qui accuse bien franchement, a Fexterieur, 
les services et les distributions interieures du batiinent. Cela est 
certainement plus conforme aux bonnes traditions antiques que ne 
l'est une suite de colonnes ou de pilastres plaques, on ne sait pour- 
quoi, contre un mur. C'est qu'en etfettarchitecture du moyen age, qui 
släcartzi des formes antiques dans les constructions religieuses, en 
sut longtemps conserver l'esprit dans les edifices civils. Nous allons 
en fournir plus d'une preuve. 
Lorsque les habitations sont vastes etles batiments composes de plu- 
sieurs etages, ce dont les architectes du moyen fige ne se faisaient pas 
faute, par cette raison simple que deux etages l'un sur l'autre content 
moins a batir que si l'on couvre une superficie egale a celle de ces 
deux etages a PGZ-CIG-ChEIIISSCB, puisque alors il faut doubler les fonda- 
tions et les combles; si, disons-nous, les bätiments contiennent plu- 
sieurs etages, l'architecte multiplie les escaliers de facon que chaque 
appartement ait le sien. Cependant il y a toujours un degre principal, 
un escalier d'honneur qui conduit aux pieces destinees aux receptions. 
Pendant la periode romane, les degres de pierre de taille sont assez 
rares; on les faisait le plus souvent de charpente, dest-a-dire en super- 
posant des troncons de poutres equarris, des billes de bois quelque 
peu engagees dans les murs lateraux. Alors les escaliers se com- 
posaient de deux rampes droites avec paliers, et se trouvaient compris 
dans une caige barlongue longitudinalement traversee par un mur de 
refend (lvoy. ESCALIER). Cette methode fut presque entierement aban- 
donnee par les constructeurs du X1115 siecle, qui adopterent les esca- 
liers a vis avec noyau et emmarchements de pierre, comme tenant 
moins de place et desservant plus aisementles divers etages auxquels 
il fallait arriver. Si ces escaliers a vis etaient d'un tres-petit diametre, 
dest-ivdire de cinq pieds dans oeuvre, ils etaient souvent noyes dans 
Fepaisseur des murs, formant une saillie peu prononcee a l'exte- 
rieur plutot qu'a Pinterieur; si, au contraire, ils occupaient une cage 
cylindrique ou polygonale d'un assez grand diametre dans oeuvre 
(huit a dix pieds), ils formaient completement saillie a lexterieur et ne 
genaient pas les distributions interieures. Quant aux corps de logis, ils 
possedaient chacun leur comble particulier, et si les bätiments etaient 
doubles en profondeur, il y avait. un comble sur chacun d'eux, avec
	        
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