[ CIVILE ] 213 [ CONSTRUCTION ]
cours des chäteaux, entourees de bätiments eleves, etaient tristes et
sombres souvent, les habitants, ce- M8
pendant, cherchaient, par toute sorte
de moyens ingenieux, a se procurer
des vues sur la campagne, de llair et
du soleil. De la ces tourelles flanquan-
tes, ces echauguettes, ces encorbelle- J
ments,ces retours dequerre qui per- 15' f!
mettaient (l'ouvrir des jours masques
du dehors. Des habitudes fort sensees
imposaient encore aux architectes,
dans les grandes habitations, des
dispositions particulieres. On n'ad- , il;
mettait pendant le moyen äge, pas
plus que pendant Fantiquite, qu'une l
grande salle et une petite chambre ILW-
eussent la meme hauteur entre plan- T, l;
chers; qu'un couloir fut aussi eleve M
que les pieces qu"il est destine a des-
servir. Il a fallu des siecles de faux mil"
raisonnements en architecture pour
oublier des principes si vrais, et pour fÜi-Ü;
nous obliger a vivre dans de grandes
salles basses sous plafond, si Fetage
que nous occupons est bas, ou dans
de petits cabinets demesurement ele- 23"
ves, si nous possedons un otage ayant t, aiifgi,
4 ou 5 metres entre planchers. Dans
de grandes villes, les etages etant
regles forcement, on comprend en-
core que la necessite ait impose des
dispositions aussi peu commodes que a
ridicules. Mais la ou l'architecte est
libre, dans une maison de plaisance,
dans un chateau, il est fort peu rai-
sonnable de ne pas avoir egard aux i
dimensions en superficie des pieces
pour fixer la hauteur qui convient a i 4
chacune d'elles; d'eclairer des cabi- "l;
nets ou couloirs par des fenetres f:
ayant, la meme dimension que celles
ouvertes sur de grandes pieces; de
faire que des corridors lateraux Ob- Fi
struent tous les jours d'une des faces
d'un batiment, que des paliers dtescalier coupent des baies a moitie