L aune ] 21-1 [ CONSTRUCTION ]
etage est eclaxire par une claire-voie moins importante, et un comble
Lres-suillaul rejette les eaux loin des parements. En plan, le premier
etage donne la figure 1116, et la figure M7 reproduit le mur de face vu
de lünterieur, avec ses arcs de decharge au-dessus des linteaux du pre-
mier etage, les bancs dans les fenetres et la portee des poutres soute-
nantle solivage. Ces poutres principales, posees surle mur de face entre
les arcs, reliaient les deux murs paralleles de la maison et servaient de
chainage; elles etaient. soulagees sous leur portee par des corbeaux de
bois, ainsi que le fait voir la coupe (fig. M8) [voy. MAISON]. C'est la l'ex-
pression laplus simple de llarchitecture privee pendant le moyen age.
Mais les constructions civiles n'avaient pas toujours un caractere aussi
naif. Dansles grandes habitations, dans les chateaux, les services etant
beaucoup plus compliques, les habitants tres-nombreux, ilfallait trou-
ver des distributions interieures, des degagements. Cependant il etait
certaines dispositions generales qui demeuraient les memes pour l'ha-
bitation seigneuriale comme pour celle du bourgeois. Il fallait toujours
avoir la salle, le lieu de reunion de la famille chez le bourgeois, de la
onazsnäel chez le seigneur; puis les chambres, avec leurs garde-robes
et leurs retraits; des degagements pour arriver a ces pieces, avec des
escaliers particuliers : detaient donc, sous le meme toit, des pieees tres-
grandes et (Taulres tries-petites, des couloirs, de l'air et du jour par-
tout. On se figure, bien a tort, que les habitations des seigneurs comme
des petits bourgeois, au moyen age, ne pouvaient etre que sombres et
tristes, mal eclairees, mal aerees; c'est encore la un de ces jugements
absolus comme on n'en doit. pointporter sur cette epoque. A moins que
des dispositions de defense ifobligeassent les seigneurs a nouvrir que
des jours tres-rzufes, ils cherchaient au contraire, dans leurs chateaux,
la lumiere, l'air, la vue sur la campagne, les orientations differentes
pour avoir partout du soleil ou de la fraicbeur a volonte. Pour peu qu'on
prenne la peine d'y songer, on comprendra, en effet, que des hommes
qui passaient la plus grande partie de leur existence a courir la cam-
pagne ne POUVälBllt benevolement se renfermer, quelquefois pendant
1 La mäisnäe, rfest-ir-dirc la maisonnüc, comprenant non-seulement la famille, mais
les serviteurs, les hommes ct femmes ä gages, et tout le personnel d'un chäleaü-