Volltext: [Construction-Cyborium] (T. 4)

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svsieme, que vous supposez peu important tout d'abord, en exige un 
second, puis un troisieme, puis une foule d'autres. Alors, ou il faut re- 
trograder, ou devenir l'esclave des exigences que vous avez provoquees 
par une premiere tentative ou une premiere concession On se debat 
contre ces difficultes successives qui semblent naitre a mesure qu'on les 
surmonte. Dans les temps ou la paresse d'esprit est regardee comme 
une vertu, on traite ces tentatives perilleuses de tendances perverses, 
d'oubli des saines doctrines. Mais les architectes du moyen ägc, et sur- 
tout de Pepoque dont nous nous occupons en ce moment, n'auraient 
jamais cru qu'un pas en arriere ou un repentir fut un progres : ils sen- 
taient qu'ils etaient entraines par leurs propres principes, et ils resol- 
vaient avec courage chacune des difticultes nouvelles qu'ils soulevaient 
sans repos..... 
Surmonter les formerets de triangles de pierre pour charger leurs 
clefs, ce n'est, au premier abord, qu'un peu plus de pierre et un peu 
plus de main-d'oeuvre. Mais il faut des cheneaux sur les formerets, des 
balustrades sur ces cheneaux; il faut que ces cheneaux posent sur les 
forinerets et non sur les remplissages des voütes; il faut que les pentes 
de ces gables rejettent elles-memes les eaux quelque part; il faut orner 
ces lignes rigides; il faut que ce nouveau membre ajoute a l'architec- 
ture trouve sa place sans empieter sur celle des autres membresindis- 
pensables. Notre figure 108 explique comment les constructeurs du 
milieu du X1110 siecle surent concilier a la fois les exigences purement 
materielles et celles de l'art. Leur formeret A (voy. la coupe), bande et 
double souvent d'une archivolte B ayant Fepaisseur des moellons de 
remplissage de la voute, ils poserent, sur les deux tiers environ de la 
largeur de ces arcs, le gable plein C, en menageant une entaille peu pro- 
fonde a sa base pour incruster le cheneau D pose sur le dernier tiers 
de la largeur des arcs. Le gäble degage, ce cheneau portait le larmier de 
recouvrement, de la corniche, ainsi qu'on le voit en E, et recevait la balus- 
trade, suivant l'usage, dans une rainure. Deux pierres F, portant cuvettes 
et gargouilles, etaient disposees a la base du gäble pour recueillir les 
eaux tombant sur les tablettes de recouvrement de ces gables. (les 
tablettes, prises dans de longs morceaux, pour eviter les joints, etaient 
taillees suivant le trace G, au-dessous de la corniche, s'incrustaient dans 
les tympans et etaient munies, derriere les crochets poses en feuillure, 
d'une petite rigole I, propre a recueillir les eaux et ales conduire dans 
les cuvettes des gargouilles. Au-dessus de la corniche, ces tablettes 
etaient alors taillees conformement au trace H, rejetant les eaux devant 
et (lerriere. Un chapeau K, pris dans un seul morceau de pierre, main- 
tenait lextremite des deux tablettes inclinees ainsi que les branches 
de crochets. La balustrade L se posait en arriere, aftleurant le nu pos- 
terieur du gable, atin de laisser passer les rangs de crochets M rap- 
portes dans des rainures par incrustement. Plus tard on evida entie- 
rement ces gables, qui parurent trop lourds comme aspect, au-dGSSlIS 
des meneaux si legers des fenetres. Cet exemple fait comprendre com-
	        
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