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devaient recevoir et supporter toutes les charges; mais ces formerets,
n'e'tant pas charges a la clef, pouvaient devier du plan vertical, par suite
de la pression et de la poussee des rangs de moellons des voütes qu'ils
recevaient. Remarquons (fig. 107) que le formeret ABG, au sommet de
ses deux branches (l'arc, a la clef B, la ou cet arc en tiers-point, pre-
sente le plus de flexibilite, regoit precisenlent les derniers rangs de
moellons BD de remplissage, lesquels ont une legere action de poussee
de D en B, par suite de leur courbure. Il pouvait se faire que le som-
met B secartat du plan vertical, si l'on ne parvenait a le rendre immo-
bile. Elever un mur sur ce formeret ABG ne pouvait consolider cet arc
que faiblement, puisque ces deux triangles de maconnerie AEB, CFB,
chargeaient beaucoup plus les reins de cet arc que sa clefB. Le moyen
le plus sur etait, de charger cette clef B. Les constructeurs arriverent
donc,vers le milieu du X1115 siecle, a elever, a Pexterieur, sur les forme-
rets des voütes, faisant encadrement de baies, des gables HIG en macon-
nerie, et rendirent ainsi, par l'adjonction de cette charge BG, les som-
mets des formerets immobiles, ou du moins assez stables pour resister
a-la poussee des clefs des remplissages des voütes BD. Un des premiers
essais de ce systeme se voit a la sainte Chapelle du Palais, a Paris. Ob-
servons que les architectes champenois, qui avaient adopte des forme-
rets d'une resistance tres-puissante a cause de leur grande epaisseur,
puisqu'ils etaient de veritables berceaux en tiers-point, recevant les
remplissages des voütes..., que les architectes bourguignons, qui iso-
laient leurs formerets des clotures exterieures, en laissant entre eux et
ces clotures un espace assez large etresillonne par les assises de cou-
ronnement, n'avaient pas besoin de recourir a l'artifice explique par la
figure 107. Aussi n'est-ce guere que dans liIle-de-France, le Beauvoisis et
la Picardie que nous voyons, vers 1240, adopter ce moyen de donner de
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